RÉVILLE (50) : cimetière
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Organisé en paliers partant de l’église sur un tertre, le cimetière de Réville s’offre au regard.
On remarque dans le cimetière un monument aux morts dédiés aux victimes des naufrages (plusieurs d’entre-eux sont rappelés sur les plaques, en particulier celui du Que Dieu nous protège, bateau de pêche qui sombra le 3 mai 1960, suite à une collision avec le pétrolier Caperata, à environ 20 miles nautiques au nord-est de Barfleur. Les neuf marins qui composaient l’équipage périrent. Une bouée-relique se trouve sur le monument.
Insolite : sur une tombe figure une plaque du Souvenir chrétien dédié aux mérites d’une demoiselle ayant été « dame catéchiste » à réville.
C’est dans son village natal que repose le peintre Guillaume FOUACE (1837-1895). Installé à Paris, il exposa à partir de 1873 ses premières natures mortes. Dans la région, son oeuvre la plus conséquente, réalisée en 1878, furent les voûtes de l’église de Montfarville : 19 toiles représentant des scènes bibliques. Il réalisa plus de 700 tableaux à tendance réaliste, principalement des portraits et des natures mortes et quelques paysages, notamment du Val de Saire. Le Musée d’Orsay possède quelques-unes de ses créations. Le musée Thomas-Henry de Cherbourg-Octeville consacre une salle à une quarantaine de ses œuvres.
Il eut la douleur, en 1888, de perdre sa fille aînée Béatrix, âgée de 15 ans à peine. C’est alors que de peintre il se fit sculpteur en exécutant pour son tombeau un gisant en marbre, sous le nom de Dernier sommeil, qui obtint une mention de sculpture en 1890.
A l’origine, ce gisant avait été placé sur leur tombeau dans le cimetière, comme l’atteste cette carte postale ancienne. L’ensemble formait un enclos funéraire délimité par des grilles.
Sans doute pour des raisons de sécurité, le gisant et le tombeau se trouvent désormais à l’intérieur de l’église, à gauche du chœur.
En revanche, les corps se trouvent bien encore dans le cimetière, même si l’enclos a perdu ses grilles.
En 2024 y fut inhumé l’ancien ministre Henri NALLET.
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