GARNIER-PAGÈS famille

Père Lachaise - 19ème division
jeudi 13 décembre 2012
par  Philippe Landru

Deux demi-frères reposent dans le tombeau en bordure de la 19ème division du Père Lachaise :

- Etienne GARNIER-PAGÈS (1801-1841) : après avoir prit une part active aux Trois Glorieuses, il fut déçu que la république n’ait pas été proclamée au bénéfice de la monarchie de Juillet.
Populaire auprès des ouvriers, il avait à peine atteint l’âge de l’éligibilité (30 ans), qu’il fut élu député en 1831 : il resta député quasiment sans interruption jusqu’à sa mort. Il prit place à l’extrême-gauche de la Chambre des députés, parmi la petite fraction républicaine. Garnier-Pagès ne tarda pas à partager avec Armand Carrel la direction du parti républicain. Il fut l’un des principaux animateurs du mouvement réformiste. Plus radical que la plupart de ses collègues de la gauche, il se déclara dès 1840 partisan du suffrage universel et résuma ses aspirations égalitaires dans une formule pittoresque et souvent citée : « allonger les vestes sans raccourcir les habits ». Il mourut jeune de la tuberculose.

- Louis-Antoine GARNIER-PAGÈS (1803-1878) : après avoir participé à la révolution de juillet 1830, il fut élu député de l’Eure en 1842 où il siègea dans l’opposition radicale. Il participa à la campagne des Banquets de 1847 contre la monarchie constitutionnelle et en février 1848, représentant la tendance du National, il fut membre du gouvernement provisoire, maire de Paris, et chargé du ministère des Finances. C’est lui qui opéra la fusion entre la Banque de France et les banques départementales. Élu représentant du peuple par la Seine en 1848, il fit partie de la commission exécutive qui suivit le gouvernement provisoire. Considéré comme un républicain du centre, il ne fut pas réélu à la Législative en 1849. Candidat malheureux en 1857, il fut de nouveau élu en 1864 dans la Seine. Réélu en 1869, il participa au gouvernement de la Défense nationale en 1870, mais sans ministère. On lui doit plusieurs ouvrages historiques.

Leur tombe figure une tribune. A l’origine se trouvait un buste de David d’Angers disparu depuis fort longtemps.


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