SUBLIGNY (89) : cimetière
par
Le petit cimetière de Subligny, à la sortie de la commune, a un aspect un peu famélique : de vieilles croix abandonnées cotoient des monuments effondrés.
Un peu plus loin, dans un espace où il reste pas mal de place, de vieilles stèles lui donnent un aspect de cimetière anglo-saxon.
Parmi les tombes, un obélisque vaguement taillé marque la dernière demeure d’Aristide BRUANT (1851-1925) : c’est effectivement dans sa Bourgogne natale et non sur la butte Montmatre qui fit son succès que le chansonnier est venu terminer ses jours.
Les affiches qu’il commanda à Toulouse-Lautrec immortalisèrent son personnage. Une carrure, coiffé de son éternel chapeau, invectivant de sa voix rauque ses clients (ah, c’te gueule, c’te gueule, c’te binette), maîtrisant parfaitement le langage argotique avec lequel il composa ses plus grands titres (Nini peau d’chien, A Saint-Lazare...) que reprirent ensuite de nombreux interprètes. Il chanta au Chat Noir, puis lorsque Salis déménagea, racheta la salle pour fonder le Mirliton. Il se lança ensuite dans des tournées avant d’abandonner la chanson pour l’écriture.
Il repose auprès de sa compagne, Mathilde Tarquini d’Or (1863-1945), qui fut chanteuse à l’Opéra comique.
Sa tombe est ornée d’un médaillon le réprésentant de profil, œuvre de Ferdinand Le Villain.
Commentaires