ANDRÉSY (78) : cimetière
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Il existe trois cimetières à Andrésy : l’ancien et le nouveau, dont il sera question ici, sont juste séparés par une rue en pente raide montant sur le coteau. Au-delà de la voie ferré, la poursuite de la rue de l’Hautil monte jusqu’au cimetière dit des Justices, qui rattaché à Andrésy n’en est pas moins sur la commune de Chanteloup-les-Vignes !
C’est évidemment l’ancienneté des tombes qui fait la différence entre l’ancien et le nouveau cimetière, le site étant quasiment le même. La densité est néanmoins moins forte dans l’ancien cimetière : la vue plonge sur la belle vallée de la Seine et ses méandres photogéniques.
ancien cimetière
En premier lieu, il convient de signaler, discrète, une croix de cimetière qui est authentifiée datée du... Xe siècle ! Un âge aussi vénérable force le respect.
Plusieurs vieilles tombes et chapelles se sont maintenues, rendant la visite agréable.
C’est dans cet ancien cimetière que reposent :
Le général Simon Camille DUFRESSE (1763-1833), ancien comédien engagé dans l’armée lors de la Révolution. Il fut distingué en Italie par Bonaparte qui en fit plus tard le gouverneur de Naples, Rome et Stettin, puis celui de Nantes et des Deux-Sèvres. Baron d’Empire, il était le compagnon d’armes du général Lepic et repose à sa demande à la gauche de ce dernier.
L’homme de lettres Charles FOLEY (1861-1956), auteur d’une oeuvre prolifique de contes, de pièces de théâtre et de romans bien oubliée de nos jours. Dans le même caveau repose son père, le lieutenant de vaisseau Antoine Edouard FOLEY (1820-1901), qui rédigea plusieurs ouvrages sur la Nouvelle Zelande découverte lors de ses missions. Ami proche du philosophe Auguste Comte, un de ses treize exécuteurs testamentaires, il fut un disciple du positivisme (ce qui explique que la devise « Ordre et progrès » figure sur la tombe).
La peintre Marie-Rose FOUQUE (1907-1993), auteur de paysages (Bretagne...) mais aussi de natures mortes et de peintures religieuses. Sa tombe est à droite, à proximité immédiate de l’entrée.
Le général Louis LEPIC (1765-1827) : voie l’article Les Lepic : une famille de militaire.
nouveau cimetière
La seule tombe qui se signale dans ce cimetière est celle, assez pathétique, d’une famille ayant a priori perdu quatre nourrissons qui paraissent pourtant solides sur les quatre photos de la plaque mortuaire.
Reposent dans ce cimetière :
L’organiste Jean BOSC (1889-1964).
Le peintre-graveur Raymond RENEFER (Raymond Fontanet : 1879-1957), dont la tombe est signalée par une palette métallique prenant progressivement la rouille. Ancien élève de l’école des Beaux-Arts de Paris, il réalisa après sa mobilisation de nombreux dessins représentant la vie des « poilus » pendant la Première Guerre mondiale. Il peignit par la suite, après son installation à Andrésy en 1928, de nombreux paysages des bords de Seine et de la côte bretonne dans un style post-impressionniste. La plupart de ses œuvres se trouvent dans des collections privées, mais on peut en voir au musée de l’Île-de-France à Sceaux, au musée Carnavalet ainsi qu’au musée des deux Guerres mondiales des Invalides.
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