NIORT (79) : cimetière Cadet

visité en décembre 2022
mardi 27 décembre 2022
par  Philippe Landru


Ouvert en 1869, le cimetière Cadet fut une extension nécessaire du cimetière ancien dont il n’est séparé que par la rue de Bellune (on consultera l’histoire des cimetières de Niort sur l’article concernant le cimetière ancien). ----

Curiosités


- On trouve dans ce cimetière l’un des 83 spectateurs tués dans l’accident de Pierre Levegh, survenu lors des 24 Heures du Mans en 1955.

- Quelques ornementations, peu fréquentes dans le cimetière.

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Médaillon du général Édouard Hyacinthe Lucas (+1888) par Ernest Guilbert.
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Ce médaillon porte comme inscription « A mon vieil ami Parlot. Antonin Proust ». Il est signé Pierre Ogé.


Célébrités : les incontournables...


Aucune, pas même un prix Goncourt aujourd’hui fort oublié.


... mais aussi


- L’illustrateur Abel AMIAUX (1861-1939), « croqua » les chanteurs et les acteurs de cinéma de son temps, mais également les hommes politiques locaux dans plusieurs publications.

- L’architecte Paul Antoine MONGEAUD (1849-1923), qui réalisa de nombreux bâtiments publics à Niort et dans tout le département. Une œuvre en bronze ornait sa tombe, mais elle a disparu.

- La peintre Jeanne BILY-BROSSARD (1898-1983), qui fut miniaturiste et pastelliste. Elle fut conservatrice du musée des Beaux-Arts de Niort.

- Delphin DEBENEST (1907-1997) : magistrat, il entra dans la Résistance. Arrêté, il fut déporté à Buchenwald. En octobre 1945, il fut désigné pour faire partie de la Délégation française au Tribunal international de Nuremberg, en qualité d’avocat général, chargé notamment des rapports sur les arrestations, la déportation, les camps de concentration et les expériences médicales. Il termina sa carrière comme Président de Chambre à la Cour d’appel de Paris. Il avait épousé la fille d’Ernest Pérochon qui repose avec lui.

- Le député René GAILLARD (1918-1985) : maire de Niort de 1971 à sa mort, il fut député du département de 1973 à 1985. Sportif de haut niveau de Handball à 11, il consacra sa vie à la défense et à la promotion du sport.

- L’écrivain régionaliste Jacques NANTEUIL (Gaston Giraudas : 1878-1967), qui fut également critique littéraire.

- Ernest PÉROCHON (1885-1942) : d’abord instituteur, il quitta l’enseignement pour l’écriture en 1921. Pendant sa carrière d’écrivain, il publia des poèmes, des romans (allant du réalisme à la science-fiction), ainsi que des ouvrages de littérature d’enfance et de jeunesse. Il obtint le prix Goncourt 1920 pour Nêne et fut l’auteur de Les Gardiennes (1924), roman adapté au cinéma par Xavier Beauvois en 2017.

- Léonce PERRET (1880-1935) : après avoir débuté comme comédien au théâtre, puis au cinéma, il devint réalisateur de nombreux courts-métrages, et obtint peu à peu une forte notoriété dans le paysage cinématographique français. Souvent décrit comme un avant-gardiste pour sa manière de réaliser ses films, il sut apporter au cinéma français de nouvelles techniques de cadrage, d’utilisation de la lumière et d’accompagnement musical. Figure emblématique de la société Gaumont jusqu’en 1917, il s’expatria ensuite aux États-Unis. C’est sur le sol américain qu’il commença à produire certains de ses films notamment N’oublions jamais en 1918, une œuvre de propagande française donnant au monde le spectacle d’une France héroïque et blessée. Plus tard de retour en France, il réalisa en 1923 Kœnigsmark, œuvre lui permettant d’acquérir une certaine notoriété dans le milieu cinématographique. En 1925, son film Madame Sans-Gêne, adaptation de la pièce de théâtre éponyme, fut la première coproduction franco-américaine. Découvreur de nouveaux talents, Léonce Perret fit participer de nombreuses idoles françaises et américaines de son époque telles que Abel Gance, Gloria Swanson, Gaby Morlay, Arletty, Suzanne Grandais, Mae Murray ou Huguette Duflos. Il repose avec son épouse, Valentine PETIT (1873-1951), danseuse, chanteuse et actrice du cinéma muet d’origine belge, qui effectua toute sa carrière en France (elle tourna dans plus d’une trentaine de films de son mari).

- Le sculpteur Thierry QUITTÉ (1954-2018). Il se disait « sculpteur comique », et on le croit volontiers quand on sait que l’œuvre dont il fut l’auteur, et qui surmonte sa tombe, s’intitule... « Ma bite et mon couteau » !

- Le pharmacien Georges TREILLE (1921-2006), sénateur du département de 1977 à 1995.


Source : comme pour beaucoup de cimetière du département, on consultera l’excellent site des cimetières mellois qui apporte une quantité considérable d’informations et de photos.


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Brèves

Mise à jour et conseils aux contributeurs

samedi 29 octobre 2022

Je suis en train de remettre à jour toutes les rubriques qui listent le plus exhaustivement possible le patrimoine funéraire de tous les départements. Tous les cimetières visités par moi (ou par mes contributeurs) y sont portés, mise-à-jour des couleurs qui n’étaient pas très claires dans les versions précédentes (le noir apparaissait vert), rajout de tombes depuis les visites, photos de tombes manquantes... N’hésitez pas à les consulter pour y trouver la version la plus globale du patrimoine. Ces rubriques représentent les listes les plus complètes que l’on puisse trouver sur le net du patrimoine funéraire français.

Contrairement aux articles, vous ne pouvez pas interagir sur les rubriques : aussi, si vous avez une information nouvelle à apporter sur un département, merci de laisser votre message en indiquant clairement le département et la commune concernée sur un article dédié uniquement à cela : Le patrimoine funéraire en France : classement par départements

Merci et bonne lecture.

Qui est derrière ce site ?

vendredi 14 février 2014

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