BADOIT Auguste Saturnin (1796-1858)

cimetière de Saint-Galmier (42)
mardi 8 février 2011
par  Philippe Landru

Selon votre âge, choisissez votre slogan :

- Ordonnance-type dosée par la Nature pour le plus grand bien de votre santé, St-Galmier Badoit vous offre sa merveilleuse vitalité, sa pureté naturelle et sa bienfaisante minéralisation. Ne buvez que Badoit, prestigieux régulateur de l’organisme ! C’est votre seule eau de régime. St Galmier Badoit... tellement mieux ! (vous n’êtes plus tout jeune : la publicité date de 1932 !

- Et Badadi, et Badadoit, la meilleure eau, c’est la Badoit (1960)

- ni plate, ni trop gazeuse mais doucement pétillante (1964)

- L’eau de Badoit facilite la digestion des gens bien-portants (années 70)

- Ya d’la joie, l’eau pétillante l’eau légère, y’a d’la joie, les petites bulles on aime ça... (années 80)

- Badoit, il y a une vie après le repas (1991)

- Badoit, l’eau qui rafraîchit les idées (1999)

L’eau gazeuse de la commune de Saint-Galmier, dans la Loire, était connue par les Romains, mais ce n’est qu’en 1837 qu’Auguste Badoit, âgé de 36 ans, obtint le fermage de la source Fontfort située à Saint-Galmier au-dessus de la plaine du Forez. Pour éviter la concurrence, il acheta d’autres sources auxquelles il donna systématiquement son nom : l’eau de « Badoit », insidieusement, se substitua ainsi progressivement à celle de Saint-Galmier. La dernière étape fut franchie en 1848, lorsque le bail de la source Fontfort ne fut pas renouvelé : Auguste Badoit décida de délaisser le thermalisme et de commercialiser Badoit en bouteille.

Ainsi naquit la très célèbre Badoit ! Quand Auguste Badoit décéda, en 1858, sa société vendait déjà 1 500.000 de bouteilles par an. Sa femme et sa fille lui succédèrent puis cédèrent la société en 1859 à un concurrent de la même ville, la société André ; le gendre de Madame Badoit, Benoit Cherbouquet, restant maître de l’entreprise jusqu’à ce qu’elle se transforme en société anonyme, en 1893.


Merci à Guy Sabattier pour les photos. Il ajoute une anecdote que je trouve savoureuse : « les habitants de St-Galmier s’appellent les baldomériens, on pourrait croire que ça vient de Badoit, pas du tout ! C’est la francisation de Saint Baldomerus, ouvrier très pieux ordonné diacre, sur la tombe duquel eurent lieu des miracles et qui fut donc canonisé ».


Commentaires