JEANBON SAINT-ANDRÉ (André Jeanbon dit : 1749-1813)

Cimetière principal de Mayence - Allemagne
lundi 24 janvier 2011
par  Philippe Landru

De famille protestante, il s’enrôla dans la marine marchande où il devint officier. Après trois naufrages, il abandonna la marine, étudia la théologie à Genève et devint pasteur. Élu député du Lot à la Convention en 1792, il siégea d’abord à droite en compagnie de ses amis Girondins, puis s’en désolidarisa pour rejoindre la Montagne. Il fut un des promoteurs de la création du Tribunal révolutionnaire, puis fut envoyé dans le Lot et en Dordogne pour accélérer la levée des 300 000 hommes. Président de la convention du 11 au 25 juillet 1793, il entra au comité de salut public où il prit en charge la Marine. Chargé, en tant que président de la Convention, de prononcer l’éloge funèbre de Jean-Paul Marat, il s’exécuta avec une sécheresse qui témoigne clairement de son peu de sympathie pour la victime de Charlotte Corday. La plupart du temps en mission, il se tint à l’écart des affrontements entre factions.

D’abord envoyé en mission aux armées de l’Est, le conventionnel fut bientôt chargé de la réorganisation de la marine militaire, minée par l’insubordination : il y fit preuve d’une très grande sévérité. En mission lors de la chute de Robespierre, il fut remplacé par un thermidorien au sein du comité de salut public. Il parvint néanmoins à passer aux travers des différentes purges : le Directoire le nomma alors consul général à Alger, puis à Smyrne en 1798. Bonaparte le nomma commissaire général des trois départements de la rive gauche du Rhin, en décembre 1801, puis préfet du département du Mont-Tonnerre à Mayence en septembre 1802, où il confirma sa réputation d’administrateur exceptionnel. En remerciement de ses services, Napoléon le fit chevalier de la Légion d’honneur puis baron d’Empire, baron de Saint-André, en 1809. Le typhus l’emporta en 1813.

Il fut enterré au cimetière principal du Mayence.


Merci à Sergey Diyakonov pour les photos.


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