BOURRÉ (41) : cimetière
par
Ce qui caractérise avant toute chose le cimetière de Bourré, c’est sa pente ! Dans des cas pareils, je me demande toujours comment font les petits vieux pour aller fleurir leurs proches !
Hormis ce trait de relief, peu de choses à dire sur le lieu. On notera toutefois :
dans l’un des coins du cimetière, l’élégance d’une chapelle néoclassique tranche avec la modestie des sépultures avoisinantes. Parmi les notables qui y reposent figure le photographe et écrivain Louis ROUSSELET (1845-1929), qui s’embarqua pour Bombay en 1863 à 18 ans. Passionné de cet art nouveau qu’était la photographie, il photographia l’Inde des Radjahs. Cette aventure dura 6 ans. Il raconta celle-ci dès 1875, dans L’Inde des radjahs, puis dans un roman, Le Charmeur de serpents, paru en 1913. Il fut le responsable de la section de sciences anthropologiques, à l’exposition de 1874.
Beaucoup plus connu que le précédent, c’est ici que repose le romancier Gilbert CESBRON (1913-1979). Ancien élève de l’École des Sciences Politiques, fortement marqué par le catholicisme, il édita en 1934 un premier recueil de poèmes (Torrent). Les innocents de Paris, son premier roman, parut en Suisse en 1944. Il reçut le Prix Sainte-Beuve pour Notre prison est un royaume en 1948, ouvrage qui lui apporta succès et célébrité. Sa pièce Il est minuit, docteur Schweitzer (1950) séduisit tout autant que ses romans. La matière de ses oeuvres est souvent constituée de thèmes d’actualité : on voit apparaître des prêtres-ouvriers dans Les Saints vont en enfer (1952), la jeunesse délinquante dans Chiens perdus sans collier (1954), la question de l’euthanasie dans Il est plus tard que tu ne penses (1958), de la violence dans Entre chiens et loups (1962), ou encore du divorce dans C’est Mozart qu’on assassine.
Commentaires