Le cimetière de Saint-Pierre-Quiberon (56)
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De quand date le cimetière de la commune ? Combien de concessions compte-t-il ? Quel espace est encore disponible ? Autant de questions auxquelles ont répondu Geneviève Marchand, maire ; Audrey Jeffredo en charge du cimetière à la mairie et Jean-Michel Kervadec, ancien maire et collecteur de l’histoire de la commune.
Première concession enregistrée en 1885 au nom de Mahé
S’il faut attendre la fin du XIX e siècle pour avoir des traces écrites, on sait que dès le XVI e siècle on trouvait des sépultures autour des chapelles et de l’oratoire de la commune. Au XIX e siècle le cimetière s’organise autour de la première église puis de l’actuel lieu de culte. En 1869, le cimetière étant devenu trop petit, on envisage de le transférer à Kerbourgnec en bord de mer. Conflits en conseil municipal. Finalement on agrandira le cimetière existant dix ans plus tard pour une surface totale de 2 880 m 2 . Une nouvelle extension aura lieu en 1919. Les corps des soldats morts pour la France seront rassemblés dans un même carré, au coeur du cimetière.
De Maxime Maufra à l’abbé Mahé, en passant par le commandant Collet
Parmi les nombreux défunts enterrés à Saint-Pierre on retiendra le nom de l’abbé Mahé, ancien recteur de la paroisse, auquel les habitants de la commune vouent un attachement particulier aujourd’hui encore, fleurissant sans relâche sa tombe cachée au milieu d’une forêt d’arbres. Le commandant Collet du célèbre navire le Monte Christo auquel plusieurs légendes sont attachées, repose lui aussi, plus ou moins en paix dans ce cimetière. Les artistes peintres ne manquent pas non plus de Maxime Maufra à Elodie La Villette en passant par les Pauvert.
1 200 concessions enregistrées à ce jour
Géré par la commune, le cimetière a désormais, depuis le dernier conseil municipal, d’un règlement intérieur. On y apprend ainsi que seuls peuvent y être inhumées les personnes décédées dans la commune, celles domiciliées dans la commune et celles y possédant une sépulture familiale. D’ailleurs, on apprend que le cimetière compte à ce jour 1 200 concessions, qu’elles soient perpétuelles, de 15, 30 ou 50 ans. Les concessions perpétuelles ne sont plus délivrées depuis les années 50 car trop étaient abandonnées. C’est d’ailleurs un des problèmes aujourd’hui : environ 10 % du vieux cimetière contient des concessions sans nom.
Les procédures durent environ cinq ans pour que la commune puisse les récupérer. Néanmoins, il reste encore cent cinquante concessions disponibles, ce qui devrait permettre d’accueillir des défunts encore une dizaine d’années. Mais l’équipe municipale, en prévision de son Plu, réfléchit déjà à une future implantation.
Incinérations plus nombreuses et création d’un jardin du souvenir
Le columbarium du cimetière date de 1989 et comprend soixante-huit cases pouvant accueillir des urnes funéraires dont soixante-trois occupées, par des concessions de quinze ans. On constate, ici comme ailleurs, une multiplication des incinérations au détriment des inhumations.
La Ville a donc décidé la construction de quarante cases supplémentaires qui seront prêtes pour le printemps 2011. Parallèlement va être construit un jardin du souvenir comme lieu de recueillement des familles. Il comprendra un puits de dispersion des cendres, une stèle pour graver le nom des défunts et un petit lieu arboré. D’autre part, la Ville invite les personnes qui ne l’ont pas encore fait à faire recenser leurs concessions en mairie auprès d’Audrey Jeffredo.
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