La dépouille de l’astronome du XVIe siècle Tycho Brahe exhumée pour analyses

Nouvelobs.com - 15 novembre 2010
mardi 16 novembre 2010
par  Philippe Landru

Une équipe de chercheurs a ouvert lundi à Prague la tombe du célèbre astronome danois du XVIe siècle Tycho Brahe, pour tenter de résoudre l’énigme entourant sa mort soudaine. Depuis son décès en 1601, Brahe est enterré à l’église Notre-Dame de Tyn, près de la place de la Vieille-Ville de Prague. Le savant s’était rendu à Prague à l’invitation de l’empereur du Saint-Empire romain germanique Rodolphe II, après avoir quitté son observatoire de l’île de Hven, suite à des différends avec le roi du Danemark.

Ses observations stellaires et planétaires ont aidé à jeter les bases de l’astronomie moderne et sont bien connues, mais un halo de mystère continue à entourer sa mort. On a longtemps cru qu’il avait succombé à une infection de la vessie.

Mais des analyses menées en 1996 en Suède et ultérieurement au Danemark sur des échantillons de moustache et cheveux prélevés lors d’une précédente exhumation en 1901, ont révélé la présence d’un taux élevé de mercure, ouvrant la voie à la thèse de l’empoisonnement, voire du meurtre.

Jens Vellev, professeur d’archéologie médiévale à l’université d’Aarhus, au Danemark, a décidé il y a neuf ans de demander à la municipalité de Prague et à l’église l’autorisation d’ouvrir la sépulture. A la tête de l’équipe de chercheurs danois et tchèques chargée de l’exhumation, il compte collecter des échantillons de moustache, cheveux et d’os pour les analyser à l’aide de technologies modernes.

Les échantillons seront étudiés à l’aide d’un scanner et d’une technique d’analyse par rayons-X baptisée PIXE à l’Institut de recherche nucléaire AS, près de Prague. M. Vellev espère que les examens permettront de déterminer la quantité de mercure absorbée par Brahe au cours des dernières semaines de sa vie alors qu’il prenait apparemment un médicament contenant du mercure. Les analyses pourraient permettre d’en savoir plus, mais ne devraient toutefois pas apporter de « réponse définitive » au mystère, précise-t-il.

Les chercheurs ont jusqu’à vendredi pour exhumer les restes de Brahe et de son épouse, qui fut enterrée à ses côtés trois ans plus tard, et pour prélever des échantillons. Les résultats des analyses seront annoncés en 2011.

Les chercheurs s’intéressent également au crâne de Brahe. Une partie de son nez avait été sectionnée lors d’un duel, et remplacée par une plaque métallique. Celle-ci n’a pas été retrouvée en 1901 mais des tests devraient permettre de déterminer quelle était sa composition, selon M. Vellev.


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