SOEUR EMMANUELLE (Madeleine Cinquin : 1908-2008)
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Femme de coeur et d’action, elle se fit connaître en s’installant au Caire pour s’occuper de chiffonniers d’un bidonville. A 20 ans, la jeune Belge décida de rentrer au couvent et prononça ses voeux trois ans plus tard dans la congrégation de Notre-Dame-de-Sion. Son dévouement insatiable l’amena à devenir professeur de lettres et de philosophie en Egypte, Turquie et Tunisie.
C’est en 1971, à l’âge de la retraite, qu’elle décida de se mettre au service des exclus. Elle oeuvra sans répit dans la misère quotidienne jusqu’à fonder, alors qu’elle avait 74 ans, une association baptisée Association soeur Emmanuelle (ASMAE) pour professionnaliser ses actions et assurer sa relève. Par sa générosité et sa tolérance, soeur Emmanuelle sut remporter le soutien de nombreuses personnalités. Elle n’a jamais hésité à médiatiser ses révoltes à la télévision même si son franc-parler dérangea quelquefois les catholiques rigoureux.
Icône emblématique de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, elle resta l’une des personnalités préférées des Français jusqu’à sa mort, alors qu’elle allait avoir cent ans.
Elle repose simplement dans le caveau collectif de son ordre. Sur sa tombe, des admirateurs déposent poèmes et textes à son attention.
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