LE-PERREUX-SUR-MARNE (94) : cimetière
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Le cimetière du Perreux-sur-Marne a la particularité de se trouver en face du cimetière de Nogent-sur-Marne (les deux communes n’en formaient qu’une naguère). De taille assez importante, il ne brille guère pour son site (il est en outre longée par le périphérique de l’Ile de France), et est difficilement accessible par les transports en commun. Saluons en revanche l’amabilité de la conservatrice.
Curiosités
à l’entrée du cimetière, côte à côte, deux tombes érigées en 1877 rassemblent des soldats français et des soldats prussiens de la guerre de 1870.
Le beau monument sépulcral de l’avocat Georges Manessier (1842-1883) réalisé par l’architecte J. Rianda.
Le monument de Charles Ollier (+1897), ancien maire du Perreux, réalisé par l’architecte Louis Thévenard et orné d’un médaillon en bronze par A. Maître.
Le monument de Philippe May (+1883), dont le médaillon en bronze est de Machault.
Le médaillon en bronze sur la tombe de Louis Lemancel (1816-1898), qui fut maire de Nogent-sur-Marne de 1871 à 1875.
Un beau bas-relief en bronze sur la tombe Escach.
Célébrités : les incontournables...
Les plus célèbres artistes de la famille FRATELLINI reposent au cimetière du Perreux. Pour en savoir plus, on consultera l’article On enterre aussi les clowns.
... mais aussi
Le pianiste et compositeur Jean DEUTSCH (901-1963).
Dans la belle chapelle Dupuis reposent plusieurs artistes : les artistes dramatiques Auguste (1833-1907) et José DUBOIS (1883-1957), et le comédien et chanteur belge José DUPUIS (Joseph Lambert : 1833-1900), qui se produisit sur de nombreuses scènes (Théâtre des Variétés en particulier). Doté d’une belle voix de ténor léger, son choix s’imposa lorsqu’Offenbach chercha un Pâris pour sa Belle Hélène. Formant le couple parfait avec Hortense Schneider, il créa les œuvres les plus célèbres du compositeur.
Michel GIRAUD (1929-2011) : Professeur de lettres gaulliste, il fut maire du Perreux-sur-Marne de 1971 à 1992. Rallié au RPR de Jacques Chirac, il fut élu en 1976 premier président de l’Île-de-France, farouche partisan de la décentralisation et considéré comme le « père fondateur » de la région. Imposant le terme francilien inventé en 1983, il dirigea la région de façon quasi-ininterrompue pendant 22 ans. Finalement, il renonça à briguer un nouveau mandat lors des élections régionales de 1998, se trouvant au cœur d’une affaire juridique sur le financement des lycées d’Île-de-France : il fut condamné au terme d’un long procès. Il fut ministre du Travail, en 1993, dans le gouvernement de cohabitation d’Édouard Balladur et mit en place la loi quinquennale sur l’annualisation du temps de travail et le recours au chômage partiel. Il fut le créateur du premier dispositif du chèque emploi-service.
Le maître d’armes Roger LAFOND (1913-2011), qui fut en particulier professeur de boxe française et de culture physique. Parmi les nombreuses personnalités qui furent ses élèves, on notera qu’il fut le formateur des acteurs de la série Chapeau melon et bottes de cuir ! Roger Lafond a créé, dans les années 50, une méthode française de sports de combat, le panache, aujourd’hui appelée Méthode R. & J. Lafond. On y pratique conjointement culture physique, escrime, savate moderne, canne et bâtons, mais aussi des techniques de self défense.
MOUSTACHE (François Galepides : 1929-1987) : batteur de jazz et comédien français d’origine grecque, il rejoignit l’orchestre de Claude Luter avec lequel il se produisit dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés. Avec Luter, il accompagna assez régulièrement Sidney Bechet. A partir de 1950, il dirigea ses propres formations (les « Sept complices », les « Gros minets »,...). Avec le groupe, « Moustache et ses Moustachus », il joua du rock’n’roll parodique. En 1978, il forma le groupe « Les petits Français » (avec Marcel Zanini entre autres) qui enregistra des reprises « jazz » de chansons de Brassens. En parallèle, Moustache a mené une carrière de restaurateur (le restaurant Moustache avenue Duquesne), de responsable de clubs (le Bilboquet, le Jazz Club de l’Hôtel Méridien Étoile...), de comique et d’acteur. Il mourut dans un accident de voiture. Avec lui repose son épouse, Simone van Lancker (+1978), danseuse au Vieux Colombier, pour laquelle Brassens composa à sa mort l’Elégie à un rat de cave.
L’architecte Léon SCHNEIDER (1757-1837) et son fils Maurice, également architecte, tué sur le front en 1915 à 33 ans.
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