CHAUFFOUR-LES-BONNIÈRES (78) : cimetière
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Petit cimetière rural placé à l’extérieur du bourg, quadrilatère entouré de ses murs comme il y en a tant en France, la visite du cimetière de Chauffour se fait rapidement, le temps de voir la tombe de la célébrité du lieu et d’un monument insolite.
C’est ici que repose Henri DECOIN (1890-1969) : écrivain, scénariste et réalisateur français, il s’illustra tout d’abord dans la compétition sportive, en natation et en water-polo. Il fut d’ailleurs champion de France du 500m nage libre en 1911.
Il fut aviateur pendant la Première Guerre mondiale, pilote de l’escadrille des cigognes, laquelle était commandée par Georges-Marie Guynemer. A son retour à la vie civile, il devint journaliste sportif, publia en 1926 Quinze Rounds, le récit halluciné d’un match de boxe vu de manière subjectif par un boxeur. Il enchaîna ensuite en écrivant pour le théâtre puis pour le cinéma. Assistant à partir de 1929, ce qui ne l’empêcha pas de signer des scénari, il réalisa son premier film en 1933. Il en tourna de nombreux de cette date à 1964, alternant tous les genres : les adaptations de Simenon (dont le fameux Les Inconnus dans la maison, avec Raimu), les films historiques (L’Affaire des poisons, Le Masque de fer), l’espionnage (La Chatte), les polars (Razzia sur la chnouf, Le Feu aux poudres), les drames psychologiques (Les amoureux sont seuls au monde).
Il a eu comme deuxième épouse l’actrice Blanche Montel et épousa ensuite Danielle Darrieux. Il fut le père de l’écrivain Didier Decoin.
Dans ce cimetière, une chapelle insolite contient deux christs de facture relativement ancienne, improbable arrêt de bus pour l’éternité.
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