VERRIÈRES-LE-BUISSON (91) : cimetière
par
Le cimetière de Verrières-le-Buisson pourrait être placé sous le signe de la Résistance puisque trois Compagnons de la Libération y reposent (deux, depuis le transfert de Malraux au Panthéon). C’est un endroit très agréable à visiter, certaines tombes anciennes ayant été sauvegardées dans un environnement où la végétation prend toute sa place.
Curiosités
Peu d’oeuvres d’art en revanche, hormis un médaillon en bronze pour Robert Lesimple par Thénot et un bas-relief sur la tombe Sénot-tavernier.
Célébrités : les incontournables
Honoré d’ESTIENNE D’ORVES
André MALRAUX (jusqu’à son transfert au Panthéon en 1996)
... mais aussi
Le duc Jean-Pierre de CAMBACÉRÈS (1798-1881) : neveu de Jean-
Jacques Régis de Cambacérès, il a été pair de France sous Louis-Philippe, puis sénateur et grand maître des cérémonies sous Napoléon III.
La famille LÉVÊQUE de VILMORIN : le cimetière abrite deux
tombeaux de cette famille qui se fit un nom dans l’horticulture et la botanique, à la suite de Philippe André de VILMORIN (1776-1862), qui en 1815 fonda l’entreprise Vilmorin-Andrieux et Cie, qui devint plus tard l’un des plus grand fournisseur de plantes au monde. Il fit l’acquisition d’une propriété de chasse ayant appartenu à Louis XIV, à Verrières, et y développe l’Arboretum Vilmorin. Un grand nombre de ses descendants reposent donc dans ce cimetière. En revanche, la femme de lettres Louise de Vilmorin, apparentée à cette famille, repose bien à Verrières-le-Buisson, mais dans le parc du château familial.
David REGNIER (1925-1944) : neveu d’Honoré d’Estienne d’Orves,
il rejoignit très jeune la résistance au sein du maquis de Seine-et-Oise Nord. Dénoncé, il défendit avec courage le camp de Ronquerolles encerclé par les Allemands. Arrêté, il fut fusillé. Il fut fait Compagnon de la Libération.
Le peintre Michel TOURLIÈRE (1925-2004), qui participa à la
rénovation de la tapisserie française. Après avoir fait l’Ecole des Arts décoratifs à Paris, il entra en contact avec Jean Lurçat et avec les lissiers d’Aubusson. Dès 1947, il fut élu membre de l’association des Peintres-cartonniers de Tapisserie et participa à toutes les manifestations organisées par ce groupement. Il mena ensuite en parallèle une carrière dans l’enseignement et son œuvre personnel. En 1970, il fut nommé directeur de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) de Paris. Sa tombe, une dalle simple, porte pour épitaphe "C’est l’aube".
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