ARMAN (Armand Pierre Fernandez : 1928-2005)
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"Les cendres du peintre et sculpteur français Arman, décédé à New York en 2005, vont être transférées à Paris et enterrées au cimetière du Père Lachaise le 17 novembre prochain, a annoncé hier sa veuve dans un communiqué. Sa veuve Corice Arman, son épouse durant ses 35 dernières années, a terminé toutes les formalités nécessaires, et la tombe du sculpteur, qui aurait eu 80 ans ce jour-là, se trouvera dans la 11e section de ce cimetière, le Bosquet Delille, non loin de celle de Chopin, précise le communiqué. « Mon mari disait souvent en plaisantant qu’il voulait pour épitaphe "Enfin seul !", rapporte sa veuve.
Mais je pense qu’il serait très heureux de se retrouver parmi tant d’artistes légendaires tels que Guillaume Apollinaire et Paul Eluard [deux de ses poètes favoris], les peintres Théodore Géricault et Eugène Delacroix, les compositeurs Frédéric Chopin et Luigi Cherubini, l’humoriste Pierre Desproges, ainsi que les chanteurs Édith Piaf et Gilbert Bécaud, ce dernier ayant été un ami d’enfance », précise-t-elle dans le communiqué. Né à Nice en 1928, Arman fut l’un des membres fondateurs du Nouveau Réalisme, le groupe d’artistes qui comptait notamment Daniel Spoerri, Jean Tinguely et Yves Klein. Son oeuvre s’étend de la peinture de chevalet à des réalisations monumentales que l’on peut voir dans de nombreuses villes du monde, en passant par d’innombrables accumulations d’objets trouvés. À la suite de la première exposition qui lui fut consacrée à Paris en 1954, Arman participa à un nombre important d’expositions internationales. Devenu citoyen américain en 1973, Arman continua à partager ses résidences entre New York et Vence. L’enterrement de ses cendres aura lieu le 17 novembre à 15 h, au cours d’une cérémonie privée".
Arman fut un artiste polyvalent : peintre, plasticien, sculpteur. Collectionneur passionné, il s’intéressa au statut de l’objet et au rapport que les sociétés modernes entretiennent avec celui-ci. C’est ainsi qu’il se fit connaître par ses fascinantes accumulations. Celles-ci ont investi les espaces publics de près d’une centaine de villes du monde, comme le Long Term Parking de l’ex-Fondation Cartier à Jouy- en-Josas, une tour de 19.50 mètres constituée de véritables automobiles superposées les unes sur les autres, coulées dans le béton. Les Parisiens connaissent tous deux de ses oeuvres les plus emblématiques, situées de part et d’autre de la gare Saint-Lazare : l’accumulation d’horloges (L’heure de tous) et celle de bagages (Consigne à vie), qui font désormais partie intégrante de notre paysage urbain et qui servent encore très souvent de point de rendez-vous.
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