CORVISART Jean-Nicolas (1755-1821)
par
Elève de Félix Vicq d’Azyr ou encore de Philippe Pelletan, futur formateur de René Laennec et de Jean-Etienne Esquirol, Corvisart fut un pont entre la médecine d’Ancien Régime et celle des temps modernes. Lors de la création de l’École de médecine en l’an III, il obtint la chaire de clinique interne. L’école de Paris devient bientôt l’une des plus réputées d’Europe. Deux plus tard, il devint professeur de médecine pratique au Collège de France, où il fut nommé titulaire de la chaire de médecine en 1797. Il modernisa les méthodes de travail de manière substancielle : plus grande observation des pathologies, progrès en cardiologie... Son talent fut apprécié par Napoléon qui en fit son médecin personnel, qui lui octroya la Légion d’honneur.
Baron d’Empire en 1808, il fut élu membre de l’Académie des sciences en 1811, puis de l’Académie de médecine en 1820.
Sa tombe provient de l’ancienne ferme du château d’ Athis dont il était devenu propriétaire en 1812 ; son neveu et héritier vendant l’exploitation, ses restes furent exhumés et transférés dans le cimetière de la commune en 1824. Cette tombe vient d’être nettoyée et rénovée par un particulier désolé de la voir en si piteux état.
Parmi les membres de sa famille reposant dans ce tombeau figure son petit-cousin Lucien, baron Corvisart (1824-1882), qui fut le médecin de Napoléon III qu’il suivit partout jusqu’à la mort de ce dernier.
Corvisart est honoré par une rue et une station du métro parisien.
Commentaires