CARNOT Lazare (1753-1823)
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Militaire au corps royal du génie d’origine modeste, il se rallia à la Révolution française, et gravit les échelons politiques : élu député du Pas-de-Calais en 1791 à l’Assemblée législative, puis en 1792 à la Convention, il siègea d’abord avec les députés de la Plaine avant de rejoindre les Montagnards. Membre du comité militaire, il fit décréter l’armement d’une nombreuse garde nationale. Membre du Comité de salut public en juillet 1793, délégué aux Armées, il crée les quatorze armées de la République. Il s’occupa exclusivement des opérations militaires et eut la plus grande part aux succès des armes françaises : on le surnomma l’organisateur de la victoire.
Il prit position contre Robespierre et contribua à sa chute : il fut ainsi en 1795 l’un des directeurs du Directoire ; mais il se trouva bientôt en opposition avec Barras, fut proscrit et se retira en Allemagne. Rappelé par le Premier Consul après le 18 brumaire, il reçut le portefeuille de la guerre, qu’il conserva jusqu’à la conclusion de la paix, après les batailles de Marengo et de Hohenlinden. Élu au Tribunat en 1802, il vota contre le consulat à vie, puis contre la création de l’Empire. Il resta sans emploi jusqu’à la campagne de Russie.
Élu membre de l’Académie des sciences en 1796, il dut céder sa place à Napoléon l’année suivante et ne fut réélu qu’en 1800. Lazare Carnot est effectivement également mondialement connu pour ses travaux scientifiques : avec sa Géométrie de position (1803), il apparaît en même temps que Monge comme l’un des créateurs de la géométrie moderne. Il participa par ailleurs avec celui-ci à la fondation de l’École polytechnique.
Il devint ministre de l’Intérieur pendant les Cent-Jours et après la deuxième abdication de Napoléon fit partie du gouvernement provisoire. Exilé à la Restauration, il fut banni comme régicide en 1816. Il se retira à Varsovie, puis à Magdebourg, où il consacra le reste de ses jours à l’étude.
Il mourut en exil à Magdebourg. Ses cendres ainsi que celles de Marceau, La Tour d’Auvergne et Baudin, furent transférées au Panthéon le 4 août 1889 au cours d’une imposante cérémonie, pendant le septennat de son petit-fils Sadi Carnot, devenu président de la République.
- Le tombeau d’origine à Magdebourg, la veille de l’exhumation.
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