COLOMB Christophe (1451-1506)
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Navigateur d’origine incertaine (peut-être génois) au service de la Castille et de l’Aragon, il découvrit en 1492 le continent américain qu’il explora lors de quatre voyages, sans mesurer la portée de cette découverte, Christophe Colomb n’ayant jusqu’à sa mort pas eut conscience de découvrir un « nouveau » continent.
Comme nous le verrons plus loin, il possède plusieurs tombeaux. Le plus majestueux -et l’officiel- se trouve à l’entrée de la cathédrale de Séville. Un sarcophage recouvert d’un dais est porté par quatre souverains qui figurent les quatre monarchies espagnoles : Leon, Castille, Aragon et Navarre.
Son corps subit après sa mort de nombreuses tribulations : celles-ci sont exposées dans cet article paru dans le Nouvel Observateur du 19 mai 2006 :
Une équipe de chercheurs espagnols affirme avoir résolu une querelle vieille d’un siècle, sur le squelette de Christophe Colomb : d’après eux, les os du découvreur du Nouveau Monde se trouvent bien enterrés à Séville (Espagne), alors que la République dominicaine le revendique également.
Une équipe de légistes dirigées par le généticien José Antonio Lorente, de l’Université de Grenade, a comparé l’ADN de fragments d’os que l’Espagne dit appartenir à l’explorateur, inhumés dans une cathédrale de Séville, avec l’ADN de ce que l’on sait avec certitude être la dépouille du frère de l’explorateur, Diego. Et le résultat est concluant, a expliqué l’historien Martial Castro, à l’origine de ce projet lancé en 2002, à la veille du 500ème anniversaire de la mort de Christophe Colomb : l’ADN mitochondrial est identique. Depuis des années, Martial Castro tente en vain de convaincre les autorités dominicaines d’ouvrir un monument de Saint-Domingue qui abriterait les restes de l’explorateur, afin de procéder aux mêmes analyses.
Car si les chercheurs sont convaincus désormais que les os de Séville sont bien ceux de Christophe Colomb, cela n’empêcherait pas que ceux de Saint-Domingue soient également authentiques : la dépouille du découvreur a changé de tombe fréquemment après sa mort, et la tombe de Saint-Domingue pourrait bien abriter une partie de son squelette. « Nous ne savons pas ce qu’il y a là-dedans », a ajouté Martial Castro.
Christophe Colomb, qui arriva en 1492 sur l’île d’Hispaniola (aujourd’hui Haïti/République dominicaine), est mort le 20 mai 1506 à Valladolid. Trois ans plus tard, sa dépouille était transférée au monastère de La Cartuja, près de Séville. Puis en 1537, elle partait pour les Amériques, pour y être inhumée comme en rêvait leur découvreur, à la cathédrale de Saint-Domingue. Où elle resta jusqu’en 1795, lorsqu’Hispaniola passa de la France à l’Espagne, cette dernière décidant de ne pas laisser la dépouille de son illustre ressortissants entre des mains étrangères. Le périple de Colomb recommença donc : des restes qu’on pensait être les siens embarquèrent pour Cuba, puis pour Séville en 1898 lorsqu’éclata la guerre américano-espagnole.
Pourtant, en 1877, des excavations dans la cathédrale de Saint-Domingue mirent au jour une boîte en métal contenant des os et portant l’inscription : « don Cristobal Colon, homme illustre et distingué ». D’où l’affirmation des Dominicains, qui tient à ce jour, que les Espagnols avaient emmené le « mauvais corps » en 1795...
En attendant, l’équipe de Castro poursuit ses recherches ADN pour tenter de percer un autre des mystères entourant Christophe Colomb : son pays d’origine. Si on le considère généralement comme Génois, une autre théorie le donne pour catalan... Les analyses génétiques battent donc leur plein, entre les « Colom » de Catalogne et les « Colombo » italiens.
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