ALAMO Frank (Jean-François Grandin : 1941-2012)

Père Lachaise - 25ème division

Visage adolescent, dents éclatantes (!) et tenues de minet, Frank Alamo symbolisa l’insouciance et l’appétit de vivre des années 1960. Ces années yé-yé qui virent l’éclosion d’un style musical nourri essentiellement de tubes américains traduits en français. Pas de blouson de cuir mais une tendance chic et sportive. L’antithèse du rock des mauvais garçons illustré par Vince Taylor.

Son premier succès, sorti en 1963, fut une reprise de Da Dou Ron Ron chanté par les Crickets. Son producteur, Eddie Barclay vit en lui un rival de Claude François, poulain de l’écurie Philips et de l’impresario Paul Lederman.

Fils d’un grand fabricant de téléviseurs, Jean-François Grandin tomba ainsi dans la variété par hasard. Il tira son pseudonyme, Frank Alamo, du célèbre western de John Wayne, Fort Alamo.

Lorsqu’il chanta, en 1963, Biche, ma biche, Frank Alamo grimpa en tête du hit-parade, dont il devint un familier, avec d’autres tubes comme Maillot 38-37 et Le Chef de la bande.

La belle aventure durera quelques années, jusqu’au grand chamboulement de 1968, qui mit fin à la carrière de Frank Alamo. Après avoir perdu ses fans en même temps que ses illusions, il devint tour à tour photographe, homme d’affaires, vendeur de voitures, avant de tenter plusieurs come-backs infructueux. Ce n’est qu’en 2006 qu’il renoua avec le succès, grâce à la tournée Âge tendre et têtes de bois.

Sa tombe, en bordure de 25ème division, se trouve sensiblement en face de celle de Bécaud.

La tombe en mai 2013
juin 2013 : identité, photos et...
... la biche qui fit son succès !

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Commentaires

MARRY Ghislain - EVIGNY (Ardennes) 21/10/2012 à 22:23

Pour moi, le film "Alamo" de John Wayne n’est pas un " western classique " , mais plutôt une épopée, narrant avec beaucoup d’anachronismes et de contre-vérités historiques, un épisode de la guerre d’Indépendance du Texas face au Mexique colonisateur !

Heureusement que dans les années 60 et 70, il y avait en France des auteurs compositeurs interprètes bien Français qui n’étaient pas affublés de prénoms et de patronymes américains, ne pensant qu’à faire rentrer des "pépettes" dans leur escarcelle !

Je pense à Jean FERRAT, à Claude NOUGARO, à Jacques BREL, à Léo FERRE, à Serge GAINSBOURG, à DALIDA, à BRASSENS, et autres artistes de la chanson française de qualité !

MERCI A EUX !

bg 22/10/2012 à 08:07

Père Lachaise : confirmation de la volonté de regrouper les "célébrités"

Gégé 22/10/2012 à 10:16

Il est vrai que les chanteurs français des sixities reprenaient allégrement les " Tubes" américains et que leurs carrières , pour la plupart , se limita a quelques années....Mais on ne peut pas dire que certains "Dinausaures" comme Hallyday représentent la chansons française ....Tout au plus les intérets des " Opiticiens des années 2000 " ,pour faire le " buzz " , pour et faire " bouillir la marmite " faute de succés ...Merci Frank Alamo , reposes en paix.

Hubert Obaldia 2/11/2012 à 23:54

 :-O Oui, un dinosaure...Bref, pas une grande originalité : reprendre des standards Américains, et faire des adaptations à la Franchouillarde...

Dans les années 60, avec les yéyés, on faisait comme on gave les oies : prendre en Amérique, faire vite un disque...Bref, une marchandise comme une autre, à l’heure ou ouvraient les premiers supermarchés (un hasard ?)

à l’époque, on prenait un jeune bourgeois de Neuilly pour en faire un chanteur, pas quelqu’un des classes populaires, bien entendu !!! (un ouvrier est souvent inculte, il parait, à cette époque...)

Aujourd’hui, pas besoin d’aller aux USA ou à Neuilly, il y a Endemol, et la Star’ac... Plus besoin de mettre un "y" à son nom de scéne final...

L’artiste est devenue une marchandise comme une autre : il vit couché sur une couette, ou un matelas, il raconte des choses malsaines à longueur de journée,il recherche un" grand frére", ou "une grande soeur" et il à peur d’être manipulé, ou manipuler les autres... et il vit dans un loft, ce fainéant... Je passe sur les autres clichés...

Tout un programme !!!

ff 29/11/2012 à 17:16

bonjour on peut voir la tombe sens les fleur car la on la vois pas bien voir pas du tout merci a la personne de ce site

Necker 7/11/2014 à 11:43

Je ne pense pas que ce site ait été crée pour qu’on s’embrouille..
Il y a d’autres endroits sur le web pour ça.
Il faut raison garder non ?

David E. 6/03/2021 à 15:44

Aux débuts des Yéyés, on ne parlait pas ouvertement que les chansons des yéyés ’étaient des " adaptations"de succès Américains. Vers 1968, c’était beaucoup plus clair, et vu que le grand public ne savait pas vraiment ce qu’il fallait comprendre par "adaptation", à ce moment là, vers 1968, divers journalistes parlèrent alors de "copies", ce qui était très mal vu du grand public, qui souhaitait de l’original. Il faut dire aussi que de nombreux chanteurs "Yéyés" refusaient de faire de la scène. Aussi, vers 1968, on va voir aussi arriver de jeunes auteurs-compositeurs comme par exemple, Gérard Manset. Aussi, il faut dire que de nombreux jeunes qui suivaient les "yéyés" depuis le début des années 1960, étaient entrés dans la vie active, et que la musique devenait donc ainsi une passion plus que secondaire, surtout pour ceux qui travaillaient à l’usine.

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