COSSÉ Pierre (1866-1947)

cimetière Miséricorde de Nantes (44)

Membre d’une famille s’étant illustrée dans la raffinerie du sucre, il était destiné à prendre la succession de son père au sein de la société Cossé-Duval, mais en fut écarté à la suite d’un conflit familial en 1892.

Il décida alors de se lancer dans les biscuiteries industrielles : il cofonda avec d’autres négociants locaux la Biscuiterie Nantaise (BN) en 1896. Dix mois après sa création en 1897 la fabrique fut dissoute et reprise par Pierre Cossé et Pierre Pelletrau (issu lui aussi d’une famille de raffineurs de sucre nantais). Le nom d’usage, Biscuiterie Nantaise (ou BN), fut conservé. La même année, le petit breton de BN fut lancé. De 1898 à 1902 le chiffre d’affaires de la biscuiterie fut multiplié par trois grâce à des produits comme les madeleines, les boudoirs, les macarons… En 1902, un important incendie provoqua l’arrêt de l’activité de l’usine pendant quatre mois. Pierre Cossé, alors seul aux commandes de la fabrique, fit reconstruire l’usine dans un nouveau matériau : le béton armé.

Durant la Première Guerre mondiale, de 1914 à 1918, l’organisation de l’usine fut bouleversée. Les jeunes ouvriers étaient réquisitionnés et la BN se vit attribuer la fabrication du fameux pain de guerre, le « hard bread », destiné à nourrir les soldats pour le front. L’armée américaine s’intéressa de près à la BN, et signa un premier gros contrat en 1916 pour la fabrication de 500 tonnes de biscuits. En 1918, le partenariat avec l’armée américaine se poursuivit, entraînant un gros volume de fabrication de biscuits qui furent partiellement envoyés vers les États-Unis.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la BN tira parti de son expérience dans la fabrication du hard bread et lança en 1922 son fameux Casse-croûte BN. Ce biscuit simple et économique connut un succès fulgurant et devint l’un des aliments constitutifs du régime alimentaire de l’ouvrier et de l’écolier. Le premier biscuit populaire était né !

À partir de 1932, BN connut un succès national avec son biscuit fourré « Choco Cas’ Croûte », le futur très fameux "choco BN" à partir de 1952.

Il repose dans la chapelle familiale de son épouse (Thomas) avec ses descendants.

Pierre PELLETRAU (+1914) repose également dans le même cimetière.

Post-scriptum

Merci à Nicolas Badin pour les photos.

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