Plombières est connue pour être une station thermale, mais également pour "l’entrevue" secrète qui eut lieu en juillet 1858 entre Napoléon III et le comte de Cavour, premier ministre sardo-piémontais, et qui aboutit au traité de Plombières, prévoyant qu’en l’échange de l’appui militaire français au royaume de Piémont-Sardaigne dans sa guerre contre l’Autriche, la France annexerait la Savoie et le comté de Nice. Face à la mairie, une œuvre commémore l’événement.
A distance du centre-ville, le cimetière de Plombières est en pente.
On y trouve les tombes de trois membres de l’Institut :
– Marcel DESCHASEAUX (1885-1977) : président-directeur général de la
Compagnie des Thermes de Plombières-les-Bains, il devint maire de la ville (1924-1944) puis député des Vosges de 1939 à 1942.
– Le peintre et graveur Louis FRANÇAIS (1814-1897), qui était natif de la
commune. Ancien élève de Corot, rattaché à l’École de Barbizon, il fut l’un des peintres de paysage les plus réputés de son vivant, et fut d’ailleurs le premier paysagiste à être admis à l’Institut (Académie des beaux-arts). Il illustra de nombreux ouvrages de son époque. Un musée lui est consacré à Plombières.
– Le peintre Charles HEULLUY (1894 - 1975), dont l’oeuvre comprend
essentiellement des paysages des Vosges et de Provence, des portraits, des bouquets très appréciés, et de nombreuses décorations pour des villas, hôtels et restaurants.
– Jean-Marie JANOT (1901-1974), qui publia plusieurs ouvrages sur l’histoire des Vosges et fut conservateur du Musée Louis Français de Plombières-les-Bains. Dans le
même caveau repose son frère, Maurice-Marie JANOT (1903-1978), pharmacien, chimiste, biologiste et pharmacologue connu pour ses contributions à l’étude des substances naturelles et plus particulièrement des alcaloïdes d’origine végétale. Il fut directeur de l’Institut de chimie des substances naturelles du C.N.R.S., à Gif-sur-Yvette. Membre de l’Académie de Médecine (qu’il présida), il était également membre de l’Académie des Sciences. Il est représenté sur la tombe par un médaillon en bronze par Paul Belmondo.
– Le général de corps d’armée René MARTIN (1881-1973), qui s’illustra en 1940 lors de la bataille de Flavion.
– L’avocat Raymond-Théodore TROPLONG (1795-1869), président de la Cour de
cassation, qui fut membre de l’Académie des sciences morales et politiques et Pair de France. Il fut rapporteur du sénatus-consulte rétablissant l’Empire et légitimant le coup d’État de Napoléon III. Il remplaça le prince Jérôme Bonaparte lorsque celui-ci démissionna de son poste de président du Sénat en 1852. Il conserva cette fonction pendant pratiquement tout le Second Empire, jusqu’à sa mort. Il demanda à être enterré à sa mort auprès de sa fille unique, décédée à Plombières-les-Bains en 1839 à l’âge de 8 ans. Aujourd’hui encore, le Sénat s’occupe de l’entretien du tombeau.
Post-scriptum
Photos Heulluy et Deschaseaux : Geneanet