Le cimetière
Quelques tombeaux intéressants dans le cimetière de Damvillers.
– Présence d’une petite enclave juive du milieu du XIXe siècle.
– La chapelle funéraire de la famille Loison est ornée en 1924 de trois verrières réalisées par les ateliers Lorin de Chartres, alors dirigés par Charles Lorin. Elles représentent sainte Scolastique, saint François de Sales et saint Augustin. Il s’agit de la famille du général Loison, qui repose au Père Lachaise.
– La belle chapelle de la famille Chardon est ornée... de chardons.
– J’ignore à qui appartient ce monument ?
Reposent ici :
– Le général de la Révolution et de l’Empire Jean-Pierre HENRY (1757-1835), qui
fut créé baron de l’Empire en 1809, puis fut nommé en 1810 colonel de la gendarmerie de la garde impériale. Y repose également son gendre
, Félix CHADENET (1798-1874), avocat à Verdun, qui fut l’un des leaders du parti libéral sous la Restauration. Il fut député de la Meuse de 1848 à 1851, siégeant à droite et soutenant le prince président. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, il devint maitre des requêtes au Conseil d’État, puis préfet de Tarn-et-Garonne, du Loir-et-Cher, de la Meuse, de la Charente puis de l’Yonne. Il redevint député de la Meuse de 1863 à 1870.
– Marie-Adélaïde ROBERT (1861-1956) : petite cousine paternelle du peintre Jules
Bastien Lepage, elle lui servit de nombreuses fois de modèle pour ses toiles paysannes, en particulier pour la plus connue, Les foins.
Le tombeau Bastien-Lepage
Contiguë au cimetière, mais en dehors de la nécropole, se trouve un imposant monument : il s’agit du tombeau de la famille BASTIEN LEPAGE.
Y reposent, avec leurs parents et leurs grands-parents :
– Jules (1848-1884) : peintre et graveur, qui fut élève de l’atelier d’Alexandre Cabanel.
Il exposa au Salon à partir de 1870 et obtint en 1875 un second grand prix de Rome. Peintre de la vie rurale, il aima travailler près des paysans, les suivre dans leurs occupations quotidiennes, et fut un des principaux représentants du naturalisme en peinture. Parallèlement, il fit une carrière de grand portraitiste par un travail qui rappelle la facture du réalisme flamand dans ses dimensions modestes et sa technique précise. Certaines de ses toiles, en particulier des portraits très réalistes sur fond utilitaire et anodin, ne sont pas sans rappeler le développement concomitant de la photographie.
– Emile (1854-1938), son frère, également peintre, qui exposa au Salon des artistes
français de 1884 et de 1889 après avoir été l’élève de son frère.
Le monument est constitué de :
– un pain-de-sucre monumental en calcaire sur le pourtour duquel sont inscrites les principales œuvres du peintre Jules Bastien-Lepage.
– les identités des défunts inscrites à la base du pain-de-sucre.
– les tombeaux des différents membres de la famille, disposés en étoile.
Le monument fut réalisé selon les plans d’Emile Bastien Lepage.
Devant le monument se trouve une statue de Jules Bastien Lepage réalisée par Rodin.
