SALIS Rodolphe (1851-1897)

Cimetière Saint-Jacques de Châtellerault (86)

Fils d’un limonadier, Rodolphe Salis, une fois fini son service militaire, débarqua à Paris en 1872. Pour gagner sa vie, il fabriqua des chemins de croix et autres objets de piété. Désirant associer l’art et la convivialité d’un bistrot, il eut l’idée de créer un café dans le plus pur style néo-Louis XIII : c’est le 10 juin 1885 que Salis emménagea avec grand apparat dans un local situé 12, rue Victor Massé, nommé le Chat noir. Il déménagea peu après pour s’installer au 68, boulevard de Clichy. Il parvint à convaincre le journaliste et romancier Emile Goudeau, de transférer le siège de son Cercle des Hydropathes dans son établissement. Dans la bohème d’alors, on

buvait énormément et « la fée verte » (absinthe) y faisait des ravages. Dès lors, le Tout-Paris fut attiré vers Le Chat noir où se produisaient chansonniers et poètes.

D’une pingrerie légendaire, Rodolphe Salis trouva toutes les excuses du monde pour ne pas payer personnel, fournisseurs, artistes… Et avec le succès, il demanda même à être payé par ceux qu’il accueillait au Chat noir. Mais ce formidable organisateur à l’irrésistible bagout avait une telle personnalité qu’il attira dans son cabaret les artistes de tous poils et un public toujours plus nombreux. Il eut l’idée d’y jouer de la musique en y installant un piano, innovation interdite à l’époque. Ainsi, avec un temps d’avance sur la concurrence, il créa la chanson de cabaret.

C’est dans sa ville natale, dans une tombe qui mériterait un sérieux rajeunissement, qu’il repose.

Post-scriptum

Merci àDamien pour les photos.

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