Cet article n’est pour l’instant qu’une ébauche. A terme, il ressemblera à ce que j’ai réalisé pour le cimetière de Passy, c’est-à-dire une présentation à visée exhaustive du cimetière. Le cimetière Montparnasse est, bien plus que le Père Lachaise encore, le cimetière français le plus densément peuplé en célébrités. On peut sans exagérer considérer qu’une tombe sur quatre possède une personnalité (la plupart sont aujourd’hui totalement ignorées). Il s’avère que tous les sites -nombreux- qui s’intéressent au cimetière recopient tous les mêmes listes.
Pendant longtemps, la seule source relativement contemporaine concernant le cimetière Montparnasse était l’ouvrage de Marie-Laure Pierard Le Cimetière Montparnasse, son histoire, ses promenades, ses secrets. Edité en 1983, complété de manière très superficielle lors de sa réédition en 2009, il est évidement aujourd’hui totalement dépassé !
La connaissance de ce cimetière ces vingt dernières années fut considérablement améliorée par un cénacle de chercheurs passionnés, furetant sans relâche dans les allées pour aller débusquer un très grand nombre de personnages ayant connu une heure de gloire : non seulement ils tirèrent de l’oubli bien des notoriétés tombées dans l’anonymat, mais, chose remarquable par rapport à d’autres, cette "amicale" informelle et changeante avec le temps (et hélas certains décès) n’hésita jamais à faire connaître leurs trouvailles. Ils se reconnaîtront, même si je ne peux pas tous les citer. De mon coté, mon site depuis 2005 ne cessa également pas de médiatiser certains anciens allongés et les "arrivées" de nouvelles gloires (dont la plupart seront tout aussi oubliées dans quelques temps) !
Parmi ces taphophiles : Jean-Pierre Ariey-Jouglard. En 2014, ce dernier et France Raimbault firent paraître un dictionnaire bien plus fourni sur le cimetière, un premier ouvrage vraiment sérieux et documenté. Ajout appréciable : des petites cartes localisant l’ensemble des sépultures recensées, avec malgré tout pas mal d’erreurs de placement (mais je suis bien placé pour savoir à quel point ce travail est difficile).
Onze ans plus tard, le tome 2 de ce dictionnaire fut réédité par Jean-Pierre, corrigeant de nombreuses erreurs de l’ouvrage précédent, et y ajoutant nombre de trouvailles ultérieures à 2014 en plus des nouveau entrants. Un dictionnaire vieillit effectivement vite : la raison est qu’on n’arrête pas d’inhumer à Montparnasse, bien plus encore qu’au Père Lachaise qui devient progressivement le lieu de la crémation, antichambre de transferts pas toujours connus.
Pour revenir à mes articles des tombeaux remarquables par divisions, je conserve la distinction entre les "incontournables" (qui possèdent leur fiche individuelle) et les autres personnalités, plus méconnues, mais qui intéressent toujours une partie du public. Je suis conscient qu’en peu de temps, les "incontournables" entrent dans la seconde catégorie ! Ces fiches, visant à terme à se rapprocher de l’exhaustivité, seront progressivement complétées, à la fois par les nouvelles entrées, mais également par l’élaboration des petites biographies des anciens. Ne vous étonnez donc pas de ne pas y voir mentionnées certaines sépultures, parfois notables. Je possède les photos de toutes les tombes sous-citées, il est donc inutile de me les faire parvenir. En revanche, c’est avec joie que j’accueillerai vos commentaires et corrections (il y en aura forcément : tombes ou œuvres disparues, confusion de divisions -très classique pour certaines parties du cimetière-...).
On pourra consulter au préalable l’article de présentation générale du cimetière, qui dresse également la liste des principales célébrités du lieu, toutes divisions confondues.
LES PERSONNALITÉS
– ALEKHINE Aleksandr
– BAKHTIAR Shapour
– BAUDRILLARD Jean
– CHAPIER Henry
– DAVIOUD Gabriel
– DÉON Michel
– FALCON André
– LEPIC Charles
– LOCKWOOD Didier
– MALRAUX Florence
– MOUNET-SULLY
– ROSSIF Frédéric
– TZARA Tristan
– VARSANO Daniel
– ZADKINE Ossip
... mais aussi
– Le comédien Jean ANGELO (Jean Barthélémy : 1888-1933).
– L’écrivain Charles ASSELINEAU (1820-1874), dont la tombe semble avoir été reprise.
– Le bibliothécaire, glyptographe et membre de l’Institut Ernest BABELON (1854-1924).
– L’aviateur Maurice BALAZUC (1886-1934).
– le dramaturge et librettiste Charles-Augustin BASSOMPIERRE dit SEWRIN (1771-1855), inhumé dans la chapelle Griveau.
– Le diplomate et politicien Gaston BERGERY (1892-1974).
– Laure-Charlotte BERNARD de la GRAVE (1818-1884), gouvernante de la famille d’Orléans, dont la tombe semble avoir été reprise.
– Le peintre et membre de l’Institut Jean BERTHOLLE (1909-1996).
– L’économiste Jérôme-Adolphe BLANQUI (1798-1854).
– L’archéologue et membre de l’Institut Maxime COLLIGNON (1849-1915), qui repose dans la tombe Goumy Meunier.
– Le politicien Claude Anthime CORBON (1808-1891).
– L’hydrographe et membre de l’Institut Pierre DAUSSY (1792-1860).
– L’écrivain Joachim DURANDEAU (1835-1915).
– Le général Phocion EYNARD (1796-1861), dont la tombe semble avoir été reprise.
– L’architecte Jean-Baptiste Honoré FERAUD (1816-1884).
– Le peintre Jean FORGES (1916-1995).
– L’helléniste et membre de l’Institut Paul GIRARD (1852-1922). Avec lui repose son beau-père Benjamin Constant Martha.
– Le peintre Claude GOMOND (1927-1996).
– Le ministre Antoine Florent GUILLAIN (1844-1915)
– Le peintre et membre de l’Institut François Joseph HEIM (1787-1865).
– L’architecte Ferdinand HERTEMATTHE (1819-1889).
– Le sinologue et membre de l’Institut Léon HERVEY de SAINT-DENIS (1822-1892).
– Elisabeth HIJAR (Elisabeth de Faucigny-Lucinge : 1900-1990), qui fut directrice du théâtre Edouard VII.
– Le peintre Jacques LAGRANGE (1917-1995).
– Le diplomate Théodore de LAGRENÉ (1800-1862), dont la tombe fut reprise en 1988.
– Le peintre André-Hubert LEMAITRE (1886-1965).
– Le député François Benjamin LEVRAUD (1774-1855), dont la tombe semble avoir été reprise.
– Le Compagnon de la Libération Jean-Pierre LEVY (1911-1996).
– Le député et ancien gouverneur des colonies Fernand LÉVECQUE (1852-1947), dont la tombe est en reprise.
– Le chimiste et membre de l’Institut Léon LINDET (1857-1929).
– Le sculpteur espagnol Baltasar LOBO (1910-1993), dont une des sculptures est placée sur sa tombe.
– La tombe familiale Mangin.
– Le militant et historien polonais Feliks MANTEL (1906-1990).
– Le statuaire Jean-Esprit MARCELLIN (1821-1884), sous un médaillon en marbre par lui-même.
– L’éditeur Charles MARPON (1838-1890)
– Le moraliste et membre de l’Institut Benjamin-Constant MARTHA (1820-1895), qui repose avec son gendre Paul Girard.
– Le chimiste Edme-Jules MAUMÈNE (1818-1898).
– le statuaire Michel Louis Victor MERCIER (1810-1894).
– Le peintre et architecte Pierre MYASSARD (1908-1994). Il repose dans le même caveau que Jules Verdier.
– Le peintre Jean POUGNY (Ivan Albertovich Puni : 1892-1956).
– Le critique d’art et politicien Antonin PROUST (1832-1905), sous un buste en bronze.
– Le Compagnon de la Libération André RONDENAY (1913-1944).
– Louis SIMON-JUQUIN (1869-1936), maire du VIème arrondissement de Paris.
– Le critique littéraire et homme de lettres Louis SOLER (1937-2003).
– Jeanne SULLY (1905-1995), fille de Mounet-Sully, de la Comédie française.
– L’accordéoniste Freddy VANDER.
– Le peintre Jules VERDIER (1862-1926). Il repose dans le même caveau que Jean Pougny.
– Les peintres Edmond (1813-1891) et Marie (1856-1943) WAGREZ.
Curiosités
C’est dans cette division du cimetière que se trouvait la fosse destinée à accueillir les corps des condamnés à mort entre 1824 (fermeture du cimetière Sainte-Catherine où ils étaient déposés) à 1886 (ouverture du carré des suppliciés du cimetière parisien d’Ivry). C’est ainsi que cette division accueillit, parmi d’autres condamnés :
-
- la petite colonne des Quatre sergents de la Rochelle. En 1822, quatre
militaires du 45eme régiment de ligne de la Rochelle furent guillotinés en place de Grève à Paris. Les sergents Bories, Goubin, Pommier et Raoulx avaient été arrêtés le 19 mars et condamnés à mort le 5 septembre, accusés d’appartenir à une organisation politique secrète, la Charbonnerie, complotant contre le régime de Louis XVIII. Cette exécution provoqua l’émoi de l’opinion publique, choquée par la sévérité des juges. Les journaux libéraux et les jeunes artistes romantiques dénoncèrent le sort fait à de simples militants devenus des martyrs. Ils furent inhumés dans le vieux cimetière Sainte-Catherine. Réhabilités en 1830, leurs restes furent transférés ici à l’écart de la fosse anonyme des suppliciés, et placés sous une colonnette sur laquelle sont inscrits leurs identités.
- la petite colonne des Quatre sergents de la Rochelle. En 1822, quatre
-
- Le 28 juillet 1835, Giuseppe Fieschi (1790-1836) avec quelques
complices, tenta d’assassiner le Roi Louis-Philippe pendant la revue de la garde nationale, le jour anniversaire de la Révolution de 1830. Il mit en place une "machine infernale" (une mitrailleuse alignant 25 canons de fusils) et la fusillade causa 18 morts : si miraculeusement, le roi n’eut qu’une éraflure au front, le maréchal Mortier fut tué sur le coup. Blessé par son dispositif, Fieschi fut arrêté quelques minutes après l’attentat. Jugé et condamné pour régicide, il fut guillotiné et ses restes furent déposés dans la fosse des suppliciés. Sa tête fut étudiée par des médecins et peinte par Jacques Raymond Brascassat. Aucune trace de sa présence ici évidemment.
La machine infernale
- Le 28 juillet 1835, Giuseppe Fieschi (1790-1836) avec quelques
– Cette division abrite la dernière demeure du républicain Denis Dussoubs (1818-1851). Après avoir participé à la révolution de 1848, il s’opposa au coup d’Etat de 1851 : il revêtit l’écharpe tricolore de son frère député socialiste pour se rendre sur la barricade de la rue Montorgueil à Paris. S’avançant seul et désarmé face à la troupe pour convaincre les
soldats de se rallier à la République, il y mourut d’une balle de fusil. Il devint ainsi, à l’instar de Baudin ou plus tard de Victor Noir, un martyr républicain et c’est en tant que tel que son tombeau est connu.
A l’origine s’y trouvait un buste désormais disparu. Sur la stèle, un bas-relief en bronze représente au centre, une barricade ; à droite, Dussoubs, debout, étendant la main droite dans la direction d’un peloton de soldats qui le mettent en joue ; à gauche, un officier, le sabre levé, commande l’exécution ; au second plan, près de Dussoubs, un soldat, muni d’une lanterne, éclaire la figure du combattant afin qu’on le puisse viser sûrement. Cette clarté permet de lire le nom de la rue « Mauconseil ». Une couronne de laurier et une palme en bronze sont fixées dans la stèle au-dessus du bas-relief. Sur la face postérieure du monument, ces mots : « Je meurs avec la République, ce fut sa dernière parole (Victor Hugo, Histoire d’un crime). L’ensemble des ornements de ce tombeau, élevé au moyen d’une souscription démocratique en 1880, fut réalisé par le sculpteur Capellaro.
- Les éléments artistiques
- Une femme assises sculptée à l’intérieur de la chapelle Bliaux.
- Un petit médaillon d’enfant en bronze (Chiffe) par Paul Bartholomé.
- Un petit médaillon en bronze sur la tombe du résistant Tony Herbulot par Michel O’Tison.
- Un Christ en bronze sur la tombe Vinaver.
- Un médaillon en marbre sur la tombe Paugoy.
- Le buste en bronze de Josime Levasseur semble avoir disparu avec la tombe.
- Une femme assises sculptée à l’intérieur de la chapelle Bliaux.
Commentaires
le medaillon tombe LEVASSEUR est toujours en place
le christ tombe VINAVER est de ASSEN PEIKOV
andre de LORDE auteur dramatique (grand guignol) repose avec MOUNET SULLY
le sculpteur HABER shamai est present dans la division ainsi que le romancier manes SPERBER
Quelques personnalités qui me semble intéressantes dans cette division
BAILLON Henri Ernest (1827-1895) Botaniste et médecin, professeur à la faculté de médecine, publie de nombreux ouvrages dont un Dictionnaire de botanique (4 volumes), Traité de botanique médicale phanérogamique
BERGUNION Anne (1804-1863) Sœur Saint Paul en religion, fonde la congrégation des sœurs aveugles de Saint-Paul (1852) qui a pour but l’éducation sensorielle des jeunes aveugle. Elle permet d’héberger des femmes aveugles et de leur donner du travail dans l’imprimerie et l’atelier de reliure de l’institution. Cette congrégation existe toujours.
JUGE Henry (1893) Abbé, chanoine honoraire de Paris, cofondateur de la congrégation des sœurs aveugles de Saint-Paul avec Anne Bergunion
BRYEN Camille (1907-1977) Peintre abstrait, classé dans le tachisme organise la première exposition Abstraction lyrique. Poète publie Opopanax, Héréphile, Lions à Barbe, L’aventure des objets. Repose sous un magnifique rosier.
CHANTRAINE Pierre Louis (1899-1974) Linguiste et helléniste, directeur de l’institut grec de la Sorbonne, professeur à l’Ecole pratique des hautes études, publie de nombreux ouvrages dont le Dictionnaire étymologique de la langue grecque, histoire des mots en 4 volumes, Histoire du parfait grec, La Formation des noms en grec ancien. Elu, à l’Académie des inscriptions et belles-lettres (1953) la préside en 1961.
CINTAS Pierre (1908-1974) Archéologue, orienté vers l’antiquité punique, directeur des Antiquités d’Algérie réalise des fouilles en Tunisie et rend compte des résultats dans de nombreux articles de revues et dans un Manuel d’archéologie punique, publie Le Sanctuaire punique de Sousse, Eléments d’étude pour une protohistoire de la Tunisie, Céramique punique, Amulettes puniques, Contribution à l’étude de l’expansion carthaginoise au Maroc, Le port de Carthage, Manuel d’archéologie punique, L’église du prêtre Félix, Fouilles puniques à Tipasa.
CINTAS Jean (1902-1977) Archéologue, frère de Pierre, travaille sur la période punique, réalise des fouilles en Tunisie.
DESCHAMPS Auguste (1863-1935) Juriste et économiste, professeur d’histoire de doctrines économiques à la faculté de droit de Paris (1896-1934), professeur de législation commerciale à HEC (1897-1900), chargé de cours d’économie politique au Conservatoire national des arts et métiers à Paris (1912-1923). Ecrit Les caractères généraux fondamentaux de la mutualité. Elu à l’Académie des sciences morales et politiques (1919).
FABRE Ferdinand (1827-1898) Romancier, Julien Savignac, scènes de la vie cléricale ; Les Courbezon ; Le roman d’un peintre (biographie de son ami le peintre Jean-Paul Laurent), Mon ami Gaffarot, L’Abbé Roitelet, écrit une comédie en trois actes Le roi Ramire, meurt 5 jours avant son élection à l’Académie française. Un monument lui est dédié au jardin du Luxembourg. La tombe rénovée ne fait plus apparaitre son nom.
FUCHS Philippe Jacques Edmond (1837-1889) Géologue et Ingénieur en chef des Mines, travaille à la cartographie géologique de la France (1868), enseigne la topographie et la géologie appliquée à l’Ecole des Mines de Paris (1879 "“1889), dans les années 1870-1888 mènent de nombreuses explorations en métallogénie en Russie en passant par les mines de zinc de la province d’Ameberg en Suède, la Laponie et la Finlande, au Chili, au Colorado. Le ministère des affaires étrangères lui confie de nombreuses études minières dans les colonies : Tunisie (1873-1874), Tonkin, dans l’Annam et au Cambodge (1881-1882). Meurt d’une congestion cérébrale suite à une maladie du sang contractée au Tonkin.
GAFFARY Farrokh (1922-2006) Cinéaste et homme de lettres iranien, producteur de films, fondateur de la Cinémathèque d’Iran (1958) auteur de Sud de la ville, interdit pendant cinq ans (1958), directeur de la télévision iranienne pendant 12 ans, choisit l’exil et la liberté lors de la révolution islamique. Publie Le cinéma en Iran.
LEANDRI Bernard (1868-1942) Avocat à la cour d’appel de Paris, commandant pendant la guerre de 14-18, surnommé « Trompe-la-mort  », 21 fois blessé, militaire le plus décoré de la 1e guerre mondiale. Premier chef de bataillon à recevoir le cordon de Grand Officier de la Légion d’Honneur sur le champ de bataille.
LEGIER-DESGRANGES Henri (1879-1963) Historien, s’intéresse à la Salpêtrière, alors lieu d’enferment pour les femmes, publie Du jansénisme à la révolution : Mme de Moysan et l’extravagante affaire de l’Hôpital général, Hospitaliers d’autrefois : hôpital général de Paris 1656-1790, L’évasion de Madame de la Motte, Un épisode de l’affaire du collier, Les massacres de septembre à la Salpêtrière.
LESTANG-PARADE Joseph Léon Roland de (1810-1887) Peintre d’histoire, élève de Paul Delaroche et de François Granet, on lui doit, Napoléon face au Conseil des Cinq-Cents le 9 novembre 1879, les portraits de Pierre l’Ermite, de Cinq-Mars, tous au musée du château de Versailles et du Trianon.
MORELLET Hippolyte Louis Marie (1843-1927) Magistrat, substitut du procureur de la République, avocat général à la Cour d’appel (1883) sénateur de l’Ain (1885-1900) siège à gauche. Secrétaire du Sénat, participe à de nombreuses commissions sur les lois. En 1897, s’oppose à la révision du procès de Dreyfus.
PELLAT René (1936-2003) Ingénieur des Ponts et chaussées (1961), chercheur, obtient un doctorat en science physique à l’université de Paris (1967). Ingénieur au CEA, crée un groupe de renommée internationale sur la physique des plasmas (1962-1971), maître de conférences de physique à l’Ecole polytechnique (1972-1982), entre au CNES en 1982, en devient le directeur de recherche (1986), puis président du Conseil d’administration du CNRS (1989) et délégué à la Sûreté nucléaire (2001). Haut-commissaire à l’Énergie atomique (1998 à 2003), participe à la simulation des bombes nucléaires après l’arrêt des essais à Mururoa. Elu correspondant de l’Académie des sciences (1982)
RICHARD Gustave (1849-1912) Ingénieur des Mines, directeur de la Société de constructions mécaniques, met en œuvre de nouvelles machines, ascenseur, machine frigorifique, moteur à explosion. Considéré à son époque comme le grand connaisseur français de la machine outil, publie plusieurs ouvrages sur le sujet. Manuel du mécanicien conducteur de locomotive, Traité des machines-outils, crée La Revue de mécanique.
SCRIVE Gaspard Léonard (1815-1861) Chirurgien militaire, exerce à Lille puis à Valenciennes, nommé médecin chef du corps expéditionnaire d’Orient, répand l’usage du chloroforme lors des interventions chirurgicales pendant la guerre de Crimée. Il contracte le typhus lors de cette campagne et meurt prématurément des suites de cette maladie.
SCRIVE Marie - alias Jane de la VAUDERE (1857-1908) Fille de Gaspard, femmes de lettres, poétesse, auteure de plusieurs romans : L’Amazone du Roi de Siam, Le Mystère de Kama, La Couleur des baisers, Fleurs d’eau, La Porte de félicité et de pièces de théâtre : Mademoiselle de Fontanges, Pour une nuit d’amour.
THUILLIER Pierre (1932-1998) Philosophe et historien des sciences, enseigne à l’université Paris VII l’épistémologie et l’histoire des sciences. Rédacteur a la revue La Recherche, publie Le petit savant illustré, s’oppose au scientisme dans L’aventure industrielle et ses mythes et à la sociobiologie dans Les biologistes vont-ils prendre le pouvoir ? La sociobiologie en question, critique l’évolution de l’Occident dans La grande implosion, rapport sur l’effondrement de l’Occident 1999-2002 (1995).
TOURNIERE-JOUASSAIN Catherine-Julie-Clémentine (1829-1903) Comédienne sociétaire de la Comédie française, excelle dans les rôles de duègne. Son nez, long, est l’objet des sarcasmes des critiques de l’époque.
Il y a en plus une cinquantaine de sépultures dignes d’intérêt dans cette division.
Rectificatif
LEVRAUD Benjamin (1774-1855) est dans la 16e division.
Autres informations diverses
EYNARD Phocion (1796-1861) Général transféré à l’ossuaire.
La sépulture de Daviou, en 2009 a « disparu  » pendant quelques jours avant d’être remise en place. Constat que nous avions fait avec notre regretté Patrick.
André FALCON a été inhumé dans la sépulture occupé par MARCHESSAUX Léon dit Léo Marches (1870-1944) Auteur dramatique qui a écrit des comédies, Les trois messieurs du Havre, l’Attentat, pour le théâtre du Grand Guignol et qui avait été exhumé en 2008.
@ Ariey-Jouglard Jean-Pierre :
Bonjour ! Le 22 novembre 2013, vous avez signalé la présence, dans la division 8, de la tombe de l’helléniste PIerre Chantraine. Auriez-vous éventuellement des précisions sur l’emplacement exact de sa tombe, voire une photo ? Rien sur le net, hélas... Merci d’avance au cas où...
@Michel Schreiber
Chantraine :
Avec l’accord (tacite et amical) de Jean-Pierre, voici la position :
Division 8, 7° ligne Est (la première ligne Est étant celle, e. a., de Rossif et Varsano)
Dans la 7° ligne qui comporte 20 tombes, partir du Sud (1° tombe Delaporte, imprimeurs) ; la 6° est celle de Louise Fried (stèle en forme de lyre) et la 10° doit être celle de Chantraine.
H. Lallment
@Michel Schreiber
Pour Chantraine, mon GPS est bon pour la 7° ligne Est, mais pour les tombes, le comptage est à revoir. En tout cas il doit être à qqs places plus loin que Fried, . Avec mes excuses
H. Lallment
@ H. Lallment :
Alors là, vous êtes clairement tout excusé, et je le jure, même si je n’arrive pas au même compte que vous, je ne vous maudirai pas la prochaine fois que je pourrai déambuler dans les allées du cimetière de Montparnasse ! :-)
@Michel Schreiber
Div. 8 Chantraine : Cest bien la 10° tombe de la 7° ligne Est en partant du Sud.
Concession n° 110 PA 1974.
Une deuxième personne y est inhumée depuis 2014.
H.Lallment
@Michel Schreiber
Paul Girard
Division 8 ; 4° ligne Nord. 13° tombe en partant de l’Est (Allée des 4 Sergents de la Rochelle).
Dans la même tombe : Lucien Girard, médecin gal. des hôpitaux, et Martin B. Martha, de l’Institut.
Pour vous orienter : dans la même ligne, 6° tombe, il y a Dussoubs, (1818-1851) avec le bronze de Capellaro.
H. Lallment
@
Michel Schreiber :
C’est aussi et surtout grâce aux notes et plans manuscrits de mon ami Patrick, décédé en juillet 2013 ( pas 2014), remises par sa famille, et que je suis en train de mettre sur ordi. .
Lisez aussi l’hommage de Philippe rendu à Patrick (onglet "Tout sur le Site" puis "Billets d’Humeur" puis "Bonne Année 2015").
H. Lallment
@ H. Lallment :
Toujours dans la 8ème division, pourriez-vous me fournir quelques précisions sur l’emplacement de la tombe de Jeanne Sully et, dans la 10ème, sur l’emplacement de la tombe d’Albert de Dion ? Merci d’avance, comme d’habitude... en attendant d’être impressionné, comme d’habitude aussi ! :-)
@Michel Schreiber
Jeanne Sully : 3° ligne Nord 20° tombe en partant de l’Est.C’est quasiment à la verticale de la
grande sépulture ...Mounet-Sully !
D’ailleurs, dans la 16° tombe repose une autre sociétaire de la Comédie Française : Clémentine Jouassain.
La mère de Jeanne Sully, Jeanne Rémy, repose dans la Division 12, 2° ligne Ouest, juste derrière la tombe du mathématicien Coriolis qui est en première ligne.
Le Marquis de Dion est dans une splendide chapelle de la 2° section Division 10, première ligne Nord et 10° position en partant de l’Ouest.
H. Lallment
Le secrétaire et ami de Georges Brassens Pierre Onténiente (1921-2013) repose dans la division, dans la 3è ligne par rapport à l’allée des Sergents de La Rochelle et à quelques encablures de la chapelle Scrive.