Le très joli cimetière de Beynac et Cazenac domine le non moins photogénique château (il l’est tellement qu’il fut amplement filmé, des Visiteurs au Jeanne d’Arc de Besson pour ne citer que les derniers...).
C’est ici que repose ce célèbre inconnu dont tout le monde connaît l’oeuvre : O’GALOP (Marius Rossillon : 1867-1946). Peintre et dessinateur humoristique français, il travailla pour de nombreuses revues humoristiques : Le Rire où son frère Ulysse (1900-1954 - également connu sous l’identité de Jean Rosnil, qui repose dans ce même caveau) était rédacteur en chef, le Pêle Mêle, Charivari, etc... Il devint mondialement
connu pour avoir dessiné en 1898 le célèbre personnage de Bibendum pour Michelin, et pour en avoir été l’affichiste attitré jusqu’en 1910. Il réalisa également des publicités et affiches pour d’autres marques connues comme le dentifrice Gibbs, les Pâtes Lustucru, les stylos Waterman ou Ricqlès.
Il écrivit ou illustra de nombreux livres pour enfants ainsi que des recueils d’ image d’Épinal. Après avoir réalisé des plaques de verre pour lanterne magique, il passe à la réalisation de dessin animés. Il réalisa, comme ses amis Émile Cohl et Benjamin Rabier, une trentaine de films de 1912 à 1924.
Post-scriptum
Merci à Marie Beleyme pour les photos.
Commentaires
Tiré d’une expression latine ou d’un vers de poésie ( "nunc est bibendum" signifiant "Il est temps de boire" ! ) le mot "Bibendum" vient du verbe latin "bibere" (= boire) à l’accusatif du gérondif !
Le verbe "boire" étant pris au sens d’ absorber, d’où le slogan publicitaire : "Le pneu Michelin BOIT l’obstacle ".
Voilà pour le rapport entre ce curieux bonhomme et l’entreprise Michelin pour qui il est devenu la mascotte et l’emblème international !
Quand je vois, sur la photo, l’état de délabrement de la tombe du créateur-concepteur du fameux Bibendum, je me demande pourquoi la société Michelin , associée à la famille de Marius ROSSILLON dit O’ GALOP, n’a jamais fait le nécessaire pour restaurer la sépulture de celui à qui elle doit en partie sa notoriété à travers le monde, et sa fortune !
Nunc est restoratum !
Nunc est bibendum est extrait d’une Ode d’Horace, consacrée à ce qui est permis depuis la victoire d’Octave contre Antoine et Cléopâtre, à Actium.
Bibendum est un adjectif verbal d’obligation, employé au nominatif neutre singulier... "Cela est devant être bu", devenu "Il faut boire".
Pour compléter votre bonne information, Ghislain, sachez que nous devrions dire "Nunc est restaurandum" ;) : Il faut restaurer.
Un prof de latin ébouriffé par le beau travail de Monsieur Landru !