Comédien, il incarna sur les planches un théâtre engagé de qualité. Si on le vit au cinéma, où il tourna pour les plus grands (Carné, Clouzot, Autant-Lara, Pasolini, Godard...), c’est au théâtre qu’il voua sa vie : acteur, adaptateur, metteur en scène mais aussi auteur (L’Acteur), il dirigea à partir de 1961 une compagnie portant son nom.
Il repose dans la 11ème division du cimetière Montparnasse auprès de ses parents, dans une tombe que nous qualifierons "d’évolutive" :
– A l’origine existait la tombe de sa mère, la plasticienne Marina TERZIEFF (1905-1988). Son père se trouvait dans une autre sépulture de ce même cimetière (photo 2008).
– En 2009 fut transféré son père, le sculpteur Jean TERZIEFF (1894-1978). Sculpteur d’origine russe, arrivé en France en 1919, il fut successivement l’élève d’Antoine Bourdelle et d’Ossip Zadkine. Lié au milieu des artistes de Montparnasse, cet amoureux de la matière travailla autant la pierre que le marbre, le bois ou la terre. De grands nus, le plus souvent féminins, des maternités ou des athlètes ponctuèrent son parcours. Il fut un habitué des grands salons de son époque.
Pour l’occasion, nouvelle stèle : le nom de Marina passe en dessous de celui de son époux, mort avant elle.
– 2010 : arrivée de Laurent. La tombe se remarque évidemment par l’abondance de fleurs.
En 2015, le réalisateur Marc TERZIEFF (1936-2015), frère de Laurent, rejoignit à son tour le tombeau de famille.
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Commentaires
C’était un homme lumineux,sa dernière pièce "L’Habilleur" était un peu son oeuvre testamentaire. Sur sa tombe tous ses amis du théâtre lui ont rendu hommage, c’était très émouvant.
Laurent Terzieff, un homme habité par la passion et d’une grande sensibilité, qu’il repose en paix.
un être merveilleux qui a voué toute sa vie au théâtre
mythique intemporel un être rare qui nous manque tant !!
Grande Laurent ! ho la speranza di visitare almeno la tua tomba un giorno, purtroppo non ho potuto vederti in teatro. Riposa in pace divino Laurent
J’ai eu le privilège de conduire en avril 2009,la visite du musée d’Orsay où j exerçais alors, en compagnie de cet homme humble, discret et rayonnant comme la voie lactée, en dépit d une santé chancelante et de sa sœur Catherine sculptrice, ce parcours de trois heures à s abîmer dans la beauté des œuvres et des sculptures de Bourdelle , Maillol et Rodin, m accompagne encore comme la lettre de remerciement que je reçus ensuite de mes deux hôtes et cette photo de groupe qui orne ma demeure. Merci Laurent et Catherine.
Emmanuel Cocaul