Dans sa jeunesse, Voltare eut des démélés avec la justice et fut embastillé pour avoir écrit des satires pas forcément au goût de ses victimes : il en tira une haine viscérale pour toute atteinte au droit d’expression. Auteur de plusieurs tragédies (Brutus, Zaïre), la parution de ses Lettres philosophiques, dont la hardiesse de pensée fit peur au parlement qui les fit brûler, le poussa à l’exil. Il entra à l’Académie Française en 1746 puis partit à Berlin chez Frederic II de Prusse, despote éclairé avec lequel il noua une amitié qui se termina finalement par une brouille. Voltaire acheta alors un château (Ferney) dans lequel il écrivit ses œuvres les plus connues (Zadig, Candide...). Il lutta contre l’intolérance religieuse, prôna la liberté individuelle et appela au progrès : il ne fut néanmoins pas le démocrate qu’on a parfois décrit. Son influence fut cependant considérable sur les hommes de son temps, et nombreuses furent ses idées mises en pratique sous la Révolution.
Ses restes furent d’abord inhumés à l’abbaye de Scellières (Aube) avant d’être solennellement portés au panthéon en 1791, sauf son coeur, placé un temps dans un salon de son château de Ferney (où le cénotaphe demeure), qui fut ensuite placé dans le socle de son buste en plâtre du salon d’honneur de la Bibliothèque nationale (réalisé par Houdon) . Il repose face à son ennemi de toujours, Rousseau. Son mausolée s’accompagne d’une statue en pied le représentant, œuvre de Houdon.
Post-scriptum
Merci à Patrick de Graide pour la photo du carditaphe.
Commentaires
il est peu probable que ses restes soient au Panthéon, vu les vengeances et le ressentiment des royalistes lors de la restauration, en 1814-1815, Paris étant alors livrée pendant plusieurs mois à des exactions de bandes royalistes. Du reste, si il y avait une vérification, un jour, il y avait de bonnes descriptions de ce qui restait de ses ossements, lors de son transfert à Paris, entre 1791, et 1793...Mais bon, le cénotaphe me convient tout à fait.