KORAIS Adamantios (1748-1833)
Montparnasse - 2ème division puis Premier cimetière d’Athènes - Grècepar
Personnage extrêmement important de l’histoire des Grecs, il est passé sous silence dans la plupart des listes qui peuvent circuler sur ce cimetière.
Figure centrale de la résistance aux Ottomans, ce médecin né à Smyrne (actuelle Izmir) et résidant en France s’enthousiasma pour les idéaux de la Révolution française dont il fut le témoin. Il se mit à rêver d’une renaissance de la Grèce, alors sous domination ottomane. Lettré, il mit sur pied un gigantesque corpus de traduction grecque et encouragea les riches familles grecques à ouvrir et soutenir des bibilothèques et des écoles. L’éducation étant une valeur cardinale pour lui, cela explique qu’il s’opposa à la culture byzantine et au clergé orthodoxe, auxquels il reprochait d’avoir créé l’ignorance qui avait permis la soumission. En même temps, il leur était redevable d’avoir préservé seuls l’identité nationale grecque. Pour la même raison, il ne soutint pas la guerre d’indépendance de 1830, considérant que le peuple grec n’avait pas encore la formation intellectuelle pour l’assumer. Il est vrai qu’il rêvait du retour à une démocratie proche de celle de la Grèce antique.
Dans ce même désir de retrouver l’identité grecque, il voulut purifier la langue de ses apports extérieurs et créa le Katharévousa, langue qui contenait des formes archaïques de mots grecs modernes et remplaçait les emprunts étrangers par des équivalents issus du grec ancien.
Cette langue accéda au statut de langue officielle en 1830, mais elle ne parvint jamais à devenir populaire et fut remplacée en 1976 par le démotique.
Sa tombe figure une colonne surmontée d’un buste en bronze par le sculpteur grec Lazaros Sochos. Elle n’est plus qu’un cénotaphe depuis que corps fut ramené en 1877 au cimetière Premier d’Athènes.
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