ARAGO Etienne (1802-1892)


par
Frère de François, appartenant à la célèbre fratrie républicaine, il fut un homme de lettre qui écrivit avec Balzac l’Héritière de Birague, qui ne connut pas de succès. On lui doit également un certain nombre de pièces de théâtre, en particulier des vaudevilles, qu’il fit interpréter et qui connurent le succès en leur temps. Il dirigea d’ailleurs plusieurs années le Théâtre du Vaudeville.
Il s’engagea également dans le journalisme, et fut le fondateur du Figaro qui devait connaître par la suite le succès qu’on lui connaît.
Il fut surtout un ardent républicain, fidèle aux engagements familiaux, qui mena également une carrière politique : il participa aux révolutions de 1830 et 1848. Lors du gouvernement provisoire de 1848, auquel participait son frère, il fut directeur des Postes et c’est sous sa brève administration que les timbres postes furent mis pour la première fois en France mis en circulation. Il fut ensuite exilé et ne put revenir en France qu’en 1859. Il joua à nouveau un rôle de premier plan lorsqu’il fut choisit, le 04 septembre 1870, pour devenir le maire de Paris, poste qu’il n’occupa que deux mois.
A la fin de sa vie, il fut nommé par Jules Ferry conservateur du musée du Luxembourg, fonction qu’il occupa jusqu’à sa mort.
Personnage étonnant, à la vie riche et ecclectique, sa tombe est devenue totalement illisible, et est laissée à l’abandon : il faut toute l’obstination du taphophile pour la retrouver parmi les autres sépultures. Il est anormal que la commune ne fasse rien pour sauvegarder la dernière demeure de celui qui fut pourtant l’un de ses rares édiles.
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