COLMAR (68) : nécropole nationale
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La rue du Ladhof est la grande rue des cimetières à Colmar : on y trouve côte-à-côte le cimetière juif, le cimetière central et la nécropole nationale.
Le nécropole nationale de Colmar regroupe les dépouilles de soldats français tués lors des combats de juin 1940 et ceux de 1944-45. Créé en 1958 et aménagé jusqu’en 1960, ce site est une nécropole de regroupement où ont été rassemblés en un même lieu les restes de soldats inhumés initialement dans des cimetières militaires provisoires de toute la Lorraine et du Bas-Rhin. 2278 soldats reposent ici, dont 1768 morts en 40-45, mais aussi les dépouilles de huit déportés, de 17 requis au STO, et de 65 prisonniers de guerre dont 11 Polonais.
Au titre de la Première Guerre mondiale, les corps de 510 soldats français tués lors des combats des Vosges ont été transférés en ce lieu.
Un carré allemand contenant la tombe de 868 soldats morts en 1914-1918 se trouve à l’arrière du site.
On trouve en particulier dans cette nécropole les tombes de :
ADIBAH (Mamadou Hady Bah : 1916-1943) : Guinéen engagé dans l’armée française en 1939, il rejoignit le maquis des Vosges en 1940. Trahi et arrêté en 1943 par les Allemands lors de l’attaque du maquis du camp de la Délivrance, torturé, il ne parla pas. Il fut fusillé à Épinal sur le plateau de la Vierge. Sa vie a été racontée, d’une manière romanesque, par Tierno Monénembo dans son roman Le Terroriste noir. Gabriel Le Bomin réalisa en 2017 le film Nos patriotes, un long métrage qui retrace l’histoire d’Addi Bâ.
Alphée MAZIERAS (1912-1944) : Saint-Cyrien, affecté en Afrique au début de la Seconde Guerre mondiale, il se rallia à la France libre en 1940. Après avoir contribué activement au ralliement du Cameroun à la France libre, il participa à la campagne du Gabon puis à celle de Libye. Envoyé dans les Vosges, il fut tué par un tir d’artillerie allemande. Il fut fait Compagnon de la Libération.
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