BARRAS Paul Jean François Nicolas (1755-1820)
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Issu de la petit noblesse, c’est davantage par désoeuvrement que par idéalisme que Barras se lance dans la Révolution. Connu pour ses moeurs dissolus, son goût du jeu et de la corruption, il n’en fut pas moins l’une des figures centrales de la fin du XVIIIe siècle français.
Militaire de formation, il est élu à la Convention où il siège avec les Montagnards. Envoyé en mission, il s’illustre durant le siège de Toulon en faisant appel au jeune Bonaparte. De retour à Paris dans le contexte de la Terreur, il évite de peu une arrestation : aussi participe-t-il activement au complot qui renverse Robespierre.
Président de la Convention thermidorienne, il épure le Directoire des éléments suspectés de royalisme. Il domine très largement la vie politique française de 1795 à 1799. C’est dans son sillage que Bonaparte commence son ascension : Barras lui fait d’ailleurs épouser Joséphine de Beauharnais.
Le consulat marque le glas de son rôle politique : l’élève a dépassé le maître mais s’en méfie, aussi Bonaparte le relègue-t-il dans son domaine de Grosbois. Pour Barras, c’est le début d’une errance marquée par les exils à Bruxelles, Montpellier ou Rome. C’est pourtant près de Paris qu’il décède, accablés d’infirmités.
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