SAINT-OMER (62) : cathédrale Notre-Dame

Visité en décembre 2015
jeudi 27 octobre 2022
par  Philippe Landru

La cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer garde son statut de cathédrale car l’évêché est triple : Arras, Boulogne et Saint-Omer . L’édification de l’édifice s’étala du XIIIe siècle au XVIe siècle. Son architecture mêle des éléments de styles gothique primitif, rayonnant et flamboyant. La cathédrale abrite entre autres une horloge astronomique de 1558, un buffet d’orgue monumental, un tableau de Rubens et une dalle en labyrinthe.

Elle abrite le mausolée d’Eustache de CROŸ (ca1503-1538). Prévôt d’Aire-sur-la-Lys puis, sur décision de Charles Quint, prévôt de Saint-Omer (1521) ; il fut nommé évêque d’Arras en 1523. Durant son épiscopat, les idées luthériennes pénétrèrent à Arras et à Douai. Colportées par des marchands, elles firent des adeptes parmi les clercs, les milieux aisés et cultivés, mais aussi dans le petit peuple des artisans et des ouvriers. Commandé par sa mère, ce mausolée est l’œuvre de Jacques du Broeucq, considéré comme l’un des artistes les plus importants de la Haute Renaissance dans les Pays-Bas méridionaux.

À gauche se trouve l’évêque sur son prie Dieu. À droite il y avait une femme en longs vêtements tenant un calice. Elle était le symbole de la Foi. Les révolutionnaires substituèrent une pique au calice et elle devint ainsi la déesse de la liberté. Elle fut placée sur le char du « triomphe de la raison », et elle est aujourd’hui disparue.

Face à lui se trouve le cénotaphe de Saint-Omer.

On trouve également dans cette cathédrale le tombeau de Saint-Erkembode de Thérouanne (VII-VIIIe siècle). Ce moine bénédictin venu d’Irlande est surnommé « le saint qui fait marcher » : les longues courses apostoliques qu’il aurait fait furent-elles la cause des difficultés dont il fut atteint : il mourut presque paralysé. Dès la mort, des pèlerins vinrent de partout prier sur ce tombeau, déposant sur le tombeau leurs chaussures hors d’usage en « ex voto » pour attester leur longue marche. Aujourd’hui ce sont des chaussures d’enfant qui ont pris la place de celles des adultes de jadis. Dans l’espoir d’obtenir la guérison de leur enfant, les parents déposent de petites chaussures sur la tombe du saint. On vient le prier chaque fois qu’un enfant a du mal à se mettre à marcher et les mamans placent ici, en priant avec confiance, les chaussures. Les personnes responsables de la cathédrale les enlèvent quand il faut laisser la place pour d’autres. Saint Erkembode est également le saint qu’il faut invoquer quand on souffre de dépression nerveuse, et que rien ne « marche ». C’est pourquoi des déprimés font le pèlerinage pour demander son intercession.


Commentaires

Brèves

Mise à jour et conseils aux contributeurs

samedi 29 octobre 2022

Je suis en train de remettre à jour toutes les rubriques qui listent le plus exhaustivement possible le patrimoine funéraire de tous les départements. Tous les cimetières visités par moi (ou par mes contributeurs) y sont portés, mise-à-jour des couleurs qui n’étaient pas très claires dans les versions précédentes (le noir apparaissait vert), rajout de tombes depuis les visites, photos de tombes manquantes... N’hésitez pas à les consulter pour y trouver la version la plus globale du patrimoine. Ces rubriques représentent les listes les plus complètes que l’on puisse trouver sur le net du patrimoine funéraire français.

Contrairement aux articles, vous ne pouvez pas interagir sur les rubriques : aussi, si vous avez une information nouvelle à apporter sur un département, merci de laisser votre message en indiquant clairement le département et la commune concernée sur un article dédié uniquement à cela : Le patrimoine funéraire en France : classement par départements

Merci et bonne lecture.

Qui est derrière ce site ?

vendredi 14 février 2014

Pour en savoir un peu plus sur ce site et son auteur :

- Pourquoi s’intéresser aux cimetières ?
- Pourquoi un site sur les cimetières ?
- Qui est derrière ce site ?