ARAGO François (1786-1853) et Emmanuel (1812-1896)
par
Astronome, physicien et politicien français, il intègra Polytechnique en 1803, puis fut nommé secrétaire du Bureau des longitudes de l’Observatoire de Paris. Avec Biot, il participa à la mesure de l’arc du méridien terrestre (ce "méridien" d’Arago fut matérialisé en 1984 à Paris par 135 médaillons de bronze de 12 cm de diamètre) [1]. Il prit ensuite la succession de Monge et devint astronome à l’Institut, puis enseignant à l’Observatoire de Paris.
Il entra en politique en 1830, fut élu député dans l’aile gauche de l’Assemblée. Membre du Gouvernement provisoire de 1848, il contibua largement à l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.
Il soutint de jeunes chercheurs qui devaient plus tard se faire un nom, tels Ampère, Fresnel ou Le Verrier. Il découvrit la polarisation chromatique de la lumière en 1811, et la polarisation rotatoire en 1812. Il travailla avec Ampère sur les phénomènes électromagnétiques, mesura le champ magnétique terrestre et détermina le diamètre des planètes. Il favorisa enfin l’essor de la photographie en présentant le procédé de Daguerre devant l’Académie des sciences.
- Reconstitution de l’acte de décès de François Arago - Paris.
Sa tombe, élevée par souscription nationale et étrangère, est surmontée d’un buste de David d’Angers.
Dans ce même tombeau repose son fils, Emmanuel ARAGO (1812-1896) : avocat, fervent républicain comme le reste de sa famille, il défendit les causes de Barbès et de Martin-Bernard. Il prit une part active au mouvements de 1848, empêchant la régence de se mettre en place après l’abdication de Louis-Philippe. En 1870, il devint membre du gouvernement de la Défense nationale et en fut ministre de la Justice par interim, puis un éphémère ministre de l’Intérieur. Il fut ensuite un orateur vedette de la Gauche, et déclina l’offre qui lui fut faite de succéder à Casimir-Périer à la présidence de la république en 1895.
En revanche, contrairement à ce que l’on peut lire parfois [2], Etienne, le frère de François, qui fut maire de Paris, ne fut pas inhumé au Père-Lachaise mais au cimetière Montparnasse.
[1] Ils ont été récemment médiatisés par le pitoyable nanard de Dan Brown, Da Vinci Code... N’est pas Umberto Ecco qui veut !!)
[2] en particulier dans le Gabrielli
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