DUNKERQUE (59) : ancien cimetière de Malo-les-Bains
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Malo-les-Bains est une ancienne commune du département du Nord, sur le littoral, dans l’agglomération de Dunkerque. Elle a été créée en 1891 par détachement de la commune de Rosendaël. En 1969, elle est fusionnée avec Dunkerque, dont elle constitue aujourd’hui l’un des quartiers, communément appelé « Malo ». Il existe également dans ce quartier, à proximité, un cimetière neuf.
Petite visite matinale sous la brume.
A l’entrée du cimetière, une borne interactive permet depuis 2013 de localiser les défunts.
Au fond du cimetière, le monument du dépositoire du cimetière élevé à la mémoire des soldats morts en 1914-1918 est abrité dans une chapelle imposante. La statue est une œuvre de Maurice Ringot, qui repose dans ce cimetière.
Le cimetière dispose également d’un calvaire monumental.
Les personnalités qui demeurent ici ont une dimension essentiellement locale, en particulier ceux qui œuvrèrent à promouvoir Malo en tant que station balnéaire. Des statuaires et sculpteurs locaux ornèrent plusieurs tombes du cimetière de médaillons et bas-reliefs.
Y reposent :
Edouard DENIÈLE (1857-1929), qui fonda au début du XXe siècle à la frontière orientale de la ville face à Leffrinckoucke, la station balnéaire de Malo-Terminus.
Henri FERRARI (1884-1967), qui créa le premier club de foot de Dunkerque au collège Jean-Bart, à la toute fin du XIXe siècle. Il a fait du cyclisme, de l’ascension en ballon. Il a été à l’origine de la presse sportive locale et régionale.
Thomas Gaspard MALO (1804-1884), fils de corsaire, qui fut à l’origine de la création de la commune de Malo-les-Bains. Militant libéral, il se fit élire député du Nord à l’Assemblée nationale, siégeant avec les républicains partisans du général Cavaignac. À la fin de son mandat il revint à Dunkerque.
Edmond POPIEUL (1897-1958), qui fut, le 29 janvier 1941, l’un des cinq premiers Compagnons de la Libération nommés qui formèrent ainsi le premier conseil de l’ordre. Ancien combattant de la guerre 1914-1918, il était officier radio de 1ère classe de la Marine marchande à bord du ferry Twickenham qui faisait la liaison Dunkerque-Douvres lorsqu’il fut mobilisé sur son ferry. Il participa avec le Twickenham à l’évacuation vers l’Angleterre en juin 1940 des légionnaires revenus de la campagne de Norvège. Refusant la défaite, il choisit de rester en Angleterre. Il effectua alors, dans des circonstances souvent périlleuses, plus de 48 mois de navigation sur les lignes de l’Atlantique Nord. Il décéda accidentellement, écrasé par un wagon de chemin de fer au port de Dunkerque.
L’architecte Jules POTIER (1872-1926), sous un médaillon par Maurice Ringot.
Le sculpteur Maurice RINGOT (1880-1951), qui fut l’auteur d’un très grand nombre de monuments aux morts de la Première Guerre mondiale, de Dunkerque, Coudekerque, Saint-Pol-sur-Mer, Leffrinckoucke, Bergues, etc. jusqu’aux environs de Lille, Armentières et Béthune et même en Normandie où on lui doit les deux monuments de Caudebec-en-Caux. Avec lui repose son fils Jean-Baptiste (1907-1961), également sculpteur.
Philippe SCHODDUYN (1810-1880), qui fut le créateur et le premier maire de Rosendael.
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