BESANÇON (25) : cimetière des Champs Bruley
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Le cimetière des Champs Bruley est le plus ancien cimetière municipal de la ville, étant ouvert depuis 1793. Ce cimetière est également, après celui de Velotte, le plus petit de la ville. Il est situé dans le quartier des Chaprais, rue de Chalezeule, tout près du grand cimetière des Chaprais.
La partie la plus ancienne encore largement arborée se trouve au fond du cimetière. Malgré son ancienneté, le site est essentiellement constitué de tombes contemporaines à la densité faible. Il ressemble à un parc urbain.
Face à la tombe de Jean Gigoux repose l’industriel et "bienfaiteur de la commune" Louis Bersot, sous un buste en bronze par J. Becquet.
Il accueillit après la guerre franco-prussienne de 1870 les dépouilles de 2 179 soldats (dont des officiers et sous-officiers), comme en témoigne un monument érigé au centre du cimetière.
Peu de personnalités y reposent :
Le compositeur André BIDALOT (1898-1978), auteur de plusieurs symphonies.
Le peintre, dessinateur, lithographe Jean GIGOUX (1806-1894), ancien étudiant
des Beaux-Arts, qui fut une figure incontournable du milieu artistique parisien du XIXe siècle. Ami de Delacroix, de Nodier, de Thoré, il partage la vie de Madame Hanska, la veuve de Balzac. Il légua sa collection de maîtres anciens et d’œuvres romantiques, en partie recueillie par le musée de Besançon.
Jean MINJOZ (1904-1987) : ancien maire socialiste de Besançon, député du
Doubs de 1945 à 1958, il fut aussi sous-secrétaire d’État au Commerce et à la Distribution (1946-1947) puis secrétaire d’État au Travail et à la Sécurité sociale (1956-1957). Il fut l’auteur d’une proposition de loi en 1950 relative aux fonds des Caisses d’épargne, dite « loi Minjoz », qui autorise les Caisses d’Epargne, dans le cadre de la reconstruction et de la modernisation de la France, à employer une partie des fonds du livret en prêts bonifiés aux collectivités locales et aux organismes publics.
Le général d’Empire Théophile VOIROL (1781-1853), qui après avoir servi
Napoléon reprit du service sous la Monarchie de Juillet : il reçut en 1833 le commandement en chef par intérim de l’armée d’Afrique en Algérie, et initia la transformation d’Alger en ville européenne. De 1834 à 1840, il fut commandant militaire de Strasbourg. Le 30 octobre 1836, lorsque Louis-Napoléon Bonaparte tenta de soulever la garnison de Strasbourg avec l’objectif de marcher sur Paris et de renverser la monarchie de Juillet, le général Voirol et une partie des officiers refusèrent de le suivre : cette résistance et la discipline de la troupe firent rapidement échouer la tentative : Louis-Philippe le remercia en le faisant Pair de France.
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