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vendredi 14 avril 2017
par  Philippe Landru

BERGER Nicole (Nicole Gouspeyre : 1934-1967)

Comédienne de théâtre, elle fut lancée au cinéma dans Le blé en herbe d’Autant-Lara en 1954. C’est néanmoins un feuilleton télévisé en 13 épisodes, Cécilia, médecin de campagne, qui lui apporta une grande popularité dans les foyers, à une époque où la concurrence des chaînes n’était pas rude.
Elle mourut (...)

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dimanche 10 mai 2020 à 14h04 - par  Christophe

Nicole Berger avait suivi les cours d’art dramatique de Tania Balachova et René Simon. Au début de sa carrière elle s’était produite brièvement au théâtre et surtout lors d’une tournée pour la Compagnie Renaud-Barrault durant trois mois avec notamment La Cerisaie d’Anton Tchekhov en Amérique du Sud (Brésil, Chili, Argentine, Uruguay) et Roméo et Juliette… .
Pour son premier film en 1952 (« Jocelyn ») elle avait figurée sous le pseudonyme de Nicky. Mais c’est surtout son physique juvénile d’ingénue innocente et fragile qui va la cantonner dans des rôles qui lui ressemblaient. C’est dans l’adaptation par Claude Autant-Lara du roman de Colette « Le Blé En Herbe » (1954) qu’elle se fît connaître, dans le rôle de Vinca, la tendre adolescente éprise de Phil qui connaît son premier chagrin d’amour lorsqu’il la préfère à la « dame en blanc », (Edwige Feuillère). Pierre Michel Beck qui interprète le rôle de Phil, se souvient « qu’en dehors du tournage elle voyait peu les autres interprètes, n’avait aucune relation avec Edwige Feuillère, elle était très introvertie, et n’était intéressée que par ce qu’on lui demandait de faire, elle suivait attentivement les indications de Claude Autant-Lara. Elle comprenait vite car elle avait déjà un peu d’expérience dans le métier. Ce film avait été quand même un peu difficile pour elle car dans son jeu elle avait des scènes où elle devait être furieuse, d’autres où elle était amoureuse, donc des changements d’attitude et de jeu. En dehors du tournage, nous entretenions des rapports de copains mais rien de plus ».

C’est le réalisateur Gilles Grangier, avec qui elle avait tourné « Le Printemps, L’Automne Et L’Amour » (1955), qui avait su le mieux cerner sa personnalité : « Elle devait avoir tout juste 20 ans.C’était une vraie môme, un petit être gracieux et attachant. On la sentait un peu désarmée devant la vie. Elle était toujours seule Elle avait falsifié son passeport pour se vieillir. Je m’en souviens d’autant mieux qu’elle avait si maladroitement gratté sa date de naissance que toute notre équipe a été arrêtée à la douane de Rome où l’on tournait une séquence importante du film. ». Pour le réalisateur américain Melvin Van Peebles avec qui elle réalisa son dernier film, (La permission) sorti après sa mort en 1968, « c’était une actrice très correcte dans son métier ». Bien que sa filmographie qui s’étend sur une quinzaine d’années comporte parfois des rôles secondaires, elle aura tout de même eu le temps de tourner avec de grands réalisateurs y compris avec la nouvelle vague, (Truffaut, Godard, Rohmer, Mocky, Doniol-Valcroze). Sa notoriété auprès du grand public lui viendra surtout de son rôle pour la télévision des treize épisodes de « Cécilia, médecin de campagne ».

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