ALBERT (80) : cimetière
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Cimetière non traité de manière exhaustive
Lorsque l’on songe au cimetière d’Albert, dans la Somme, on pense avant tout aux tranchées militaires laissées par la Première Guerre mondiale.
Quelques personnalités, de renommée variable, reposent néanmoins également dans la nécropole. Elle sont mises en avant par de petites pancartes patrimoniales.
La plus fameuse d’entre-elles est sans conteste l’avionneur Henry POTEZ (1891-1981), un nom devenu mythique pour tous les passionnés d’aviation. En 1916 il créa avec Marcel Dassault la Société d’études aéronautiques, qui produisit des avions, et tous deux furent les inventeurs de l’hélice aérienne Potez-Bloch, produite par des ébénistes du faubourg Saint-Antoine à Paris, qui équipa la majorité des avions alliés. En 1919, il créa sa propre société qui, entre les deux guerres, fabriqua de nombreux avions et hydravions. Initialement implantée en Seine-Saint-Denis, la société Aéroplanes Henry Potez s’installa à Méaulte près d’Albert dans la Somme. Le Front populaire nationalisant l’industrie aéronautique, la société Potez fut intégrée à la SNCAN (Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord), dont il devint le directeur.
Signalons encore l’industriel Frédéric EHRETSMANN (1883-1938), fondateur de l’usine Titan spécialisée dans la fabrique de tours.
Pour clore la présentation de ce cimetière à la dimension industrielle forte, on notera également la présence de la tombe d’Henri HENON (1908-1981), qui se lança dans la construction de caravanes à partir de 1928. Il était un proche d’Henry Potez, et adopta pour la construction des caravanes les mêmes procédés que pour la construction des aéronefs : une ossature bois recouverte de coton encollé. La commercialisation des caravanes se fit sous la marque « Remorques de France ». Les aménagements intérieurs étaient particulièrement soignés. D’une conception nouvelle, ils étaient à transformation instantanée, permettant de dissimuler les objets et donnant l’impression, une fois fermés, de cabines de Paquebot.
Merci à Nicolas Badin pour les photos.
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