LEBAS Jean-Baptiste (1878-1944)
par
Maire socialiste de Roubaix de 1912 à 1915 (il fut arrêté par les forces d’occupation pour avoir refusé de leur livrer la liste des jeunes de dix-huit ans, qui devaient être envoyés comme travailleurs de force en Allemagne), puis de 1918 à 1940, il mena dans sa commune une vraie politique sociale. Député à partir de 1919, Léon Blum en fit son ministre du Travail en 1936 : c’est à lui que revint la lourde tâche de transcrire en actes législatifs le programme social du Front populaire. Il s’en acquitte pour l’essentiel en quelques semaines, pendant l’été 1936 : semaine de quarante heures, congés payés, généralisation des assurances sociales, conventions collectives, résolution des conflits du travail par l’arbitrage. Après la chute du Front populaire, il demeura ministre des PTT jusqu’en 1938.
Entré dans la Résistance dès 1940 (il fut déchu de ses fonctions par le régime de Vichy), il oeuvra pour organiser un réseau socialiste au sein du mouvement. Arrêté par la police allemande, il fut mené de prison en prison. Il mourut dans des conditions peu claires en Allemagne, d’où sa dépouille ne rejoignit Roubaix qu’en 1951. Il repose avec son fils, Raymond (1901-1944), déporté avec lui en Allemagne.
Leur tombe dispose d’une stèle sur laquelle deux bas-reliefs de Lecaillon les représentent.
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