MERCUÈS (46) : église et cimetière
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L’église de Mercuès est l’occasion d’évoquer la présence d’une figure du coin : le comte Jean Antoine Michel AGARD (1771-1844).
Issu d’une famille de notables de la région, il fit ses études au Collège royal de Cahors (actuel lycée Gambetta) en compagnie de plusieurs futurs maréchaux d’Empire, dont Joachim Murat, Jean-Baptiste Bessières, Jean-Louis Galdemar, Jean-Pierre Ramel.
Installé aux Antilles, il ne revint en métropole qu’en 1795 : sa carrière se fit dans l’ombre de Murat, qui le recommanda. En l’an IX, il devint commissaire près du Gouvernement provisoire de Toscane, devint député en l’an XII, fut nommé secrétaire d’État des Finances et des Affaires Étrangères du duché de Berg et de Clèves, puis président du Conseil d’État du Duché en 1808. Il reçoit alors le titre de comte de Mosbourg. De 1808 à 1815, il fut le ministre des Finances de Murat à Naples.
À la fin de l’Empire, il se retira dans son domaine des Bouysses, à Mercuès. Il fut réélu député en 1830 et servit les intérêts de Louis-Philippe, qui le fit pair de France. Il mourut à Paris et j’ignore où il fut inhumé entre 1844 et son transfert à Mercuès.
Vers 1880, ses descendants firent construire dans l’église de Mercuès la chapelle coté ouest dite "du comte de Mosbourg". Il fut transféré avec neuf des membres de sa famille dans une crypte située dans la dite chapelle.
A l’intérieur de l’église, dans la chapelle de Mosbourg, rien ne rappelle la présence funéraire du comte, hormis la présence d’un vitrail représentant Saint-Michel, évocation classique du prénom.
L’entrée de la crypte est visible à l’extérieur, la porte d’accès étant évidemment fermée.
- Vue de l’intérieur de la crypte.
Autour de l’église se déploie le petit cimetière. Parmi les tombeaux, un d’entre-eux, plus imposant, se dessine : il s’agit du couple Bessac, "les plus dévoués des serviteurs", au service de la famille de Mosbourg.
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