TOULOUSE (31) : couvent des Jacobins

visité en août 2012
mardi 3 février 2015
par  Philippe Landru

L’ensemble conventuel des Jacobins de Toulouse, situé dans le centre de la ville, est constitué d’une église dite « église des Jacobins », d’un cloître et d’un couvent. Il a été construit par l’ordre des frères prêcheurs, un ordre mendiant dont le premier couvent de la branche masculine a été fondé en 1215 à Toulouse par Dominique de Guzmán, futur saint Dominique, afin de promouvoir la prédication de l’évangile et lutter contre l’hérésie cathare. Ces bâtiments entièrement faits de brique sont considérés comme des joyaux de l’art gothique languedocien en matière de construction monastique des XIIIe et XIVe siècles. Si ce couvent intéresse le taphophile, c’est qu’il est le lieu de translation des restes de Thomas d’Aquin.

Thomas d’Aquin (1225-1274) naquit près de Naples de l’une des plus importantes familles italiennes de l’époque. Etudiant (élève d’Albert le Grand), entré dans les ordres et reçut parmi les novices de l’ordre dominicain, il se fit connaître par son aisance de la dialectique. Dans le cadre de la renaissance intellectuelle du XIIIe siècle, il s’ouvrit aux sciences de l’Antiquité, en particulier à celle d’Aristote.

Il enseigna à Cologne puis revint à Paris, où il est occupa une chaire de théologie. Il dirigea une des deux écoles du collège de Saint-Jacques. Dès lors, sa renommée s’étendit dans toute l’Europe et les papes qui se succédèrent l’appelèrent à leurs côtés. Il consacra les neuf dernières années de sa vie à la rédaction de sa grande oeuvre, la Somme de théologie. Il mourut en se rendant au concile de Lyon, où il avait été convoqué comme expert. Sa pensée et son oeuvre eurent un renom colossal dans l’ensemble du monde chrétien : sa somme proposait une réconciliation entre foi et raison en mettant les ressources de la raison au service de l’intelligence de la foi, au point de constituer la théologie en science. Il fut canonisé par Jean XXIII en 1323, proclamé Docteur de l’Eglise en 1567, et patron des écoles catholiques en 1880.

Mort en l’abbaye cistercienne de Fossanova, il y fut inhumé jusqu’au transfert de ses restes en 1368 au couvent des frères prêcheurs de Toulouse, première maison de l’Ordre. Lors de la première moitié du XVIIe siècle, une époque marquée par la Contre-Réforme, fut édifié son mausolée. Un monument démantelé à la Révolution française et dont il ne nous reste que des gravures pour nous le représenter.

En 1791, ses restes furent transférés en l’église Saint Sernin de Toulouse. En 1974, à l’occasion du sept centième anniversaire de sa mort, ils furent apportés en cet endroit.


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vendredi 14 février 2014

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