QUEUILLE Henri (1884-1970)

Cimetière de Neuvic (19)
samedi 9 août 2014
par  Philippe Landru

Maire de Neuvic de 1912 à 1965, député puis sénateur de la Corrèze, ministre de multiples fois et président du Conseil à trois reprises entre 1948 et 1951, le « petit père Queuille » pour utiliser une formule usée jusqu’à la corde est sans aucun doute l’un des plus grands symboles de la IVe République, parlementaire dans son essence et méfiante de l’exécutif fort ; celle de la valse incéssante des maroquins aussi...

Il fut, on l’a rappelé lors de l’élection de François Hollande, l’homme du compromis, de la synthèse, que ses détracteurs stigmatisent comme le symbole de l’inefficacité et du discrédit de la IVe République ; mais il fut également le symbole de la simplicité, d’une honnêteté scrupuleuse, de la proximité avec ses concitoyens et d’une fidélité permanente à l’humanisme radical socialiste et à la République. De fait, il fut populaire, et il aurait sans doute été élu à la présidence de la République par le suffrage universel. On lui doit en grande partie la modernisation agricole de la France, ainsi que la création de la SNCF.

Sa tombe, bien qu’à l’entrée du cimetière, est plus que discrète : elle forme un ensemble végétal entourant une grille, sur laquelle on lit difficilement « famille Henri Queuille », unique mention de sa présence ici.

Dans une autre tombe du cimetière repose sa fille Suzanne et l’époux de celle-ci, l’avocat Jean Gallot.


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