CORNEILHAN (34) : cimetière
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Deux éléments appartiennent au patrimoine funéraire du petit cimetière de Cornailhan.
Le premier est la composition qui constitue le monument aux Morts de la guerre 1914-1918. Il est surmonté d’une statue de jeune fille en prière représentant la France et la statue d’un soldat mourant figurant le sacrifice. Il est l’œuvre du sculpteur biterrois Jean Blattes en 1923, sur les plans d’un autre sculpteur, Louis Paul.
Le second est la chapelle massive de Félix de LAS CASES (1819-1880). Neveu du célèbre mémorialiste de Sainte-Hélène, cet ingénieur chimiste connut un destin assez imprévisible : ayant décidé d’entrer dans les ordres à l’âge de 39 ans, il devint chanoine de la cathédrale de Périgueux, supérieur d’un ordre à Angers, puis le premier évêque de Constantine et d’Hippone, en Algérie, de 1867 à 1870. Il s’illustra à ce dernier poste par son opposition au cardinal Lavigerie. Lors du premier concile de Vatican (1869-1870), il s’opposa à la politique ultramontaine et se rangea avec les Gallicans, désireux de l’indépendance de l’Eglise de France. Il vécut très mal la chute de Napoléon III et démissionna en 1870. Il se retira alors dans l’Hérault. Il fut inhumé au cimetière de Corneilhan, dans le tombeau de la famille Guérau d’Arellano, son beau-frère. L’église du village possède quelques uns de ses effets.
Personnalité très locale, on signalera également la présence du félibre et musicien Elie GUERY (1828–1900).
Merci à Bernadette Bessodes pour les photos. Merci à Claude Brugel pour la photo de la tombe Guery.
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