FONTAINE-CHAALIS (60) : cimetière
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Il est des familles comme cela...
A l’origine, il y avait le géomètre Jean Pernoud. Il eut quatre enfants, dont
Jean, né en 1906, qui fut journaliste. Il eut un fils que nous connaissons bien : Georges Pernoud, l’indestructible animateur de Thalassa
Régine, née en 1909, fut l’historienne médiéviste spécialiste d’Aliénor d’Aquitaine, et qui sut si bien vulgariser l’histoire médiévale. Elle repose au cimetière du Mesnil-Saint-Denis (78).
Georges enfin (1914-1976), qui fut rédacteur en chef à Paris-Match. Il repose ici, mais il est bien moins connu que son épouse, Laurence PERNOUD (1918-2009). Née d’un père suisse et d’une mère grecque, elle travailla pour l’agence United Press à New York. L’idée d’écrire un livre sur la grossesse lui vint alors qu’elle était enceinte de son premier enfant et ne trouva pas de livre d’informations pratiques adéquat. En 1956, elle publia J’attends un enfant, qui traite tous les aspects de la grossesse (scientifiques, psychologiques et familiaux). Suivit, en 1965, la publication de J’élève mon enfant.
Ces deux livres connurent rapidement le succès et furent régulièrement réactualisés. Laurence Pernoud s’entoura dès lors d’une équipe pluridisciplinaire pour leur rédaction et leurs mises à jour. Ses deux ouvrages, publiés dans plus de 70 pays en langue française et dans 40 traductions, restent aujourd’hui encore des ouvrages populaires.
En 1981, elle publia un pamphlet, Il ne fait pas bon être mère par les temps qui courent, dans lequel elle protestait contre la place faite aux femmes dans la société française et avançait plusieurs revendications, dont la semaine de 35 heures pour les mères de famille.
Elle repose dans le joli et serein cimetière de Fontaine Chaalis, à l’orée de la forêt d’Ermenonville. Le cimetière se trouve juste derrière l’église (invisible de la rue).
Dans ce même cimetière reposent également :
Emile MIREAUX (1885-1969) : enseignant, rédacteur en chef, à partir de 1928, des pages économiques du Temps (journal dont il devint codirecteur avec Jacques Chastenet en 1932), il fut sénateur des Hautes-Pyrénées de 1935 à 1940. Elu à l’Académie des sciences morales et politiques (dont il devint le secrétaire perpétuel à partir de 1956), il fut, entre juillet et septembre 1940, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts dans le gouvernement dirigé par Pierre Laval. À la Libération, il fut épargné par les commissions d’épuration pour « faits de résistance ».
Edouard de WARREN (1871-1962) : ancien officier gazé durant la Première Guerre mondiale, il fut député de Meurthe-et-Moselle de 1919 à 1932. Ultra catholique, intransigeant à l’égard de l’Allemagne, de la politique d’Aristide Briand et des partis de gauche, il se fit le promoteur d’une ligne très dure. Propriétaire d’un domaine en Tunisie depuis 1901, il était membre de l’Académie des sciences d’outre-mer.
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