EUDES Emile (1843-1888)
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Blanquiste, libre-penseur et anticlérical engagé, il tint pendant quelque temps une librairie. Début août 1870, il participa à la vaine attaque blanquiste contre la caserne des pompiers de La Villette. Afin de trouver des armes, ce qui lui valut d’être condamné à mort une première fois malgré la défense de Gambetta. Il fut sauvé in extremis par la défaite de Sedan.
Durant le siège de Paris par les Allemands, il devint membre du Comité central républicain des Vingt arrondissements. Le 18 mars 1871, à la tête du bataillon de Belleville, il s’empara de l’Hôtel de Ville. Membre du comité central de la Commune, c’est sur sa proposition que l’Assemblée prit le nom de la Commune. Il fut promu général et durant la fameuse « semaine sanglante » (21 – 28 mai) Emile Eudes se battit vaillamment sur les barricades de la rue de Rennes, au carrefour de la Croix Rouge, avant de se replier à la mairie du XIème arrondissement. Il échappa de justesse à la répression versaillaise et parvint à s’enfuir en Suisse avec femme et enfants. Condamné à mort par contumace, il se réfugia ensuite à Londres où il se lia d’amitié avec Karl Marx. Pour vivre, il gagne Edimbourg et devint, sous le nom de Robert, professeur de français à l’école royale navale de Yarmouth, institution réservée à l’élite de la jeunesse aristocratique britannique.
Après l’amnistie du 3 mars 1879, il rentra à Paris où il s’empressa de reprendre ses activités révolutionnaires en fondant l’association « Ni Dieu, ni maître ». Grâce à la générosité d’Henri Rochefort, il devint rédacteur en chef de L’homme libre et poursuivit son combat révolutionnaire jusqu’à son dernier souffle.
Il mourut d’une crise cardiaque en prononçant un discours enflammé devant des terrassiers en grève. Ses obsèques au Père-Lachaise furent suivies par une foule immense et, sur sa tombe Louise Michel et bien d’autres lui rendirent le dernier hommage. En 1892, le Conseil Municipal de Paris octroya à sa dépouille une concession à perpétuité. Le buste en bronze qui orne sa tombe est de Tony Noël.
Dans la même concession repose son gendre, Adrien FARJAT (1859-1933). Cet ouvrier tisseur lyonnais fut un militant blanquiste actif.
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