BOURGES Yvon (1921-2009)

Cimetière du Nord de Rennes (35)
lundi 28 janvier 2013
par  Philippe Landru

Grande figure du gaullisme, membre de presque tous les gouvernements entre 1965 et 1980, ce fils de colonel commença une carrière dans la haute administration, notamment dans le Bas-Rhin, après des études de droit, à la Libération. Le tournant de sa vie fut son aventure africaine, de 1951 à 1961, notamment comme gouverneur de la Haute-Volta (1956-58) puis gouverneur général de l’AEF (1958-1964), où il prépara les indépendances.

En 1961, le ministre de l’Intérieur Roger Frey l’appela comme Directeur de cabinet, et il s’attacha à déjouer les actions de l’OAS contre la politique gaulliste. En 1962, il devint maire de Dinard (Ille-et-Vilaine) et entra à l’Assemblée nationale, où il devint une des figures du groupe gaulliste UNR. Hormis le temps qu’il passa au gouvernement, il resta au Palais-Bourbon jusqu’en 1978, avant de devenir sénateur de 1980 à 1998.

S’il ne fut pas un « baron du gaullisme », Yvon Bourges fut remarqué par le général qui le nomma secrétaire d’Etat à la Recherche scientifique, puis secrétaire d’Etat à l’Information. Après voir occupé d’autres postes ministériels (Coopération en 1967, ministre du Commerce et de l’Artisanat entre 1972 et 1973), c’est son passage au ministère de la Défense sous le septennat de Valéry Giscard d’Estaing, de 1975 à 1980 qui fut le point fort de sa carrière. Yvon Bourges a présidé le Conseil régional de Bretagne durant douze ans (1986-1998).

Il repose dans une vaste chapelle anonyme : il s’agit de celle de la famille de son épouse, les Duboscq-Fontaine.


Commentaires

BOURGES Yvon (1921-2009)
lundi 4 mars 2013 à 17h36

le « bourgyvon » de jacques martin

Logo de cp
lundi 4 mars 2013 à 23h54 - par  cp

Pas sûr que tout le monde se rappelle de cet accrochage entre Jacques Martin et un gars dans le public de ce casino de Dinard où le fantaisiste se produisait. A un moment, Martin se moqua du général de Gaulle !

On devait être en 69 et l’ombre du grand Charles était encore « obscurcissante ».

Euh, le « gars dans la salle » était le manitou du coin, accessoirement secrétaire d´Etat aux Affaires étrangères, chargé de la Coopération, Yvon Bourges lui-même, avec qui on ne rigolait pas s’agissant de Mongénéral !

La France n’était pas encore veuve, mais on pressentait cela inévitable. A l’époque Jean Yanne agrémentait les dimanche matin de Radio Luxembourg d’une émission satirique. Il y faisait une parodie des oraisons de Bossuet. Ce dimanche-là il tailla à répétition un costard à « Bourgyvon », l’enterrant à la mode de l’aigle de Meaux, le chosifiant, l’apostrophant, pour venger Martin.

Moralité, Yanne ne fit pas long feu sur les antennes luxembourgeoises !