A l’entrée du cimetière de Bréhal se dresse le calvaire, à coté duquel figure le seul médaillon de la petite nécropole : celui d’un conseiller général, médecin et maire de la commune, le vicomte de Bellière.

Quelques personnalités peu médiatiques sont inhumées dans ce cimetière :

 le haut-fonctionnaire Laurent CLÉMENT (1921-2004), qui fut tour à tour préfet d’Ille-et-Vilaine, du Cantal, du Gard et des Yvelines.

 La poétesse Mathilde JACOB (1848-1928), qui tint un salon littéraire à Dinan.

Le plus connu de ces personnages, encore que ce fût son fils qui fit connaître leur nom, fut le député communiste Prosper MÔQUET (1897-1986), originaire de la Manche. Entré au PCF en 1926, il avait été élu député de la Seine (17e arrondissement de Paris) en 1936. Suite à la dissolution du Parti communiste français en 1939 par Édouard Daladier, il ne dénonça pas le Pacte germano-soviétique et participa à la constitution du Groupe ouvrier et paysan français. Arrêté le 10 octobre 1939, dans le cadre de la vague d’arrestations de 43 députés du groupe communiste, et déchu de son mandat le 21 janvier suivant, il fut condamné comme ses camarades à cinq ans de prison pour « reconstitution de ligue dissoute ». Il fut déporté en mars 1941 au bagne de Maison-Carrée en Algérie. Libéré en février 1943 après l’arrivée de De Gaulle à Alger, il devint après la guerre, député de l’Yonne d’octobre 1945 à avril 1951.

Il était le père de Guy Môquet, militant communiste lui aussi, et ne vit pas son fils se faire arrêter en octobre 1940, puis fusiller un an plus tard, à 17 ans.