Je viens d’apprendre la mort d’un grand monsieur... John Wright. Ce nom ne vous dira sûrement rien du tout ! Pourtant il était une personnalité importante et très célèbre pour les « folkeux » dont je fais parti...
John Wright (1939 - 4 septembre 2013) était un violoniste, harmoniciste et joueur de guimbarde et chercheur anglais, habitant en France, travaillant sur la musique traditionnelle (mais aussi médiévale).
John Wright fut un redécouvreur de traditions et de pratiques culturelles (musiques et danses) vouées à l’oubli.
Il a été avec sa compagne la chanteuse Catherine Perrier, le créateur du mouvement folk français (mouvement revivaliste autour des musiques traditionnelles qui fut à la fois un mouvement musical et social) en 1964 en fondant au Centre Américain de Paris le premier folk-club français « Le Bourdon » qui fit beaucoup d’émules dans tout l’Hexagone et qui fut le point de départ des vagues de « collectages » dans les régions de France des chansons et musiques de tradition orale qui auraient disparues avec la mort de leurs derniers interprètes si de jeunes musiciens n’étaient pas allé enregistrer les personnages âgées, porteurs de cette tradition. Grâce à John Wright et ses amis « collecteurs », toute une une génération a ainsi pu redécouvrir son patrimoine régional authentique.
John Wright a aussi créé en région parisienne le premier « bal folk » en 1973 qui a aujourd’hui toujours de nombreux jeunes adeptes en France et en Europe qui pratiquent la danse et les instruments traditionnels (cornemuses, vielle à roue, accordéon diatonique, etc.)
Grâce à John Wright, des groupes de musiques traditionnelles et folk (non folklorique !) ont ainsi vu le jour (Alan Stivell, Tri Yann, Malicorne, Mélusine, Perlinpinpin Folc, La Bamboche...) et on a ainsi réinventé les danses populaires, traditionnelles, de salon, de cour...
John Wright est aussi à l’origine de la reconstruction d’instruments médiévaux disparus.
Merci monsieur John Wright !
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