LAJAUNIE Léon (1841-1914)

Cimetière de Terre-Cabade de Toulouse (31)

dimanche 30 septembre 2012
par Philippe Landru

En voici encore un un « célèbre inconnu », que je suis le premier à sortir de l’oubli (sa présence ne figure sur aucune source taphophile). Lorsque les derniers amateurs de ses cachous passeront de vie à trépas, comme les frères Cinzanno, Claudius Rivoire et Jean-Marie Carret, Joseph Dubonnet, Gaetan Picon... -et je ne parle pas de l’abbé Gilbert Soury et de sa célèbre Jouvence- , il ira rejoindre les limbes des produits passés de mode. Pour l’instant, il a encore quelques années devant lui...

Avouez que quand vous entendez « cachou Lajaunie », vous pensez davantage à ça :

qu’à ce brave pharmacien toulousain :


Acte de naissance de Léon Lajaunie - Cintegabelle, 1841

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Et bien grâce à votre site préféré, vous allez pouvoir commencer à sucer intelligemment.

Pharmacien toulousain, c’est en 1880 que Léon Lajaunie mit au point le fameux cachou qui allait le rendre célèbre : Le principal constituant du cachou Lajaunie provient de l’Areca catechu appelé aussi palmier à bétel, un arbre originaire des Indes orientales. L’histoire raconte que Léon Lajaunie avait parmi ses clients des fumeurs, des chauffeurs, des cyclistes, des gens qui toussotaient et qui crachotaient, d’autres à l’hygiène dentaire et buccale négligée se plaignaient de leur forte haleine. Il décida de procéder à des mélanges, comme savaient si bien le faire les pharmaciens de l’époque afin de trouver une solution au problème buccal de ses clients.

Il obtint alors ces fameux petits bonbons carrés de couleur noire et décida de les commercialiser. Avec un ami, il conçut une boîte ronde d’une taille commode qui permettait de la glisser dans la poche d’un gousset. Habile commerçant, il n’hésita pas à faire appel à des fameux illustrateurs pour vendre son produit.

En 1905, Lajaunie vendit son entreprise de « confiserie » à la famille Sirven, pour le prix de 200 000 francs ! En outre, les Sirven devaient lui verser une « rente » de 1 centime par boîte vendue, jusqu’à sa mort. Il mourut dans l’opulence et fut inhumé à terre Cabade.