CHÂTELLERAULT (86) : Les petits secrets du cimetière Saint-Jacques

La Nouvelle République - 18 août 2012
lundi 24 septembre 2012
par  Philippe Landru

Se balader dans un cimetière n’est pas une sinécure. Sauf quand le parti pris est celui de l’histoire. Il en va ainsi de Saint-Jacques, cimetière du centre-ville qui, outre qu’il inspire le recueillement, vaut la visite.

Ouvert en 1804, s’étendant sur plus d’un hectare, « le cimetière Saint-Jacques, c’est le cimetière bourgeois par excellence, celui de la rive droite où tous les hauts dignitaires sont enterrés », comme l’explique Hélène Achard-Rumeau, guide-conférencière attachée au service tourisme de l’agglomération.
Et de fait, parcourir les allées du très catholique Saint-Jacques, c’est un peu comme se promener au Père-Lachaise, toutes proportions gardées : les noms des familles les plus connues ou d’anciennes personnalités locales ornent les tombes. En l’occurrence, les plus belles tombes.

«  Le cimetière bourgeois par excellence  »

Car le XIXe siècle est marqué par un tournant en matière d’art funéraire avec le développement des mausolées, toujours plus hauts, toujours plus beaux. Pour chaque famille, « l’idée est de montrer sa réussite mais aussi la persistance du nom », note Hélène Achard-Rumeau. Tous les styles architecturaux du XIXe siècle sont représentés à Saint-Jacques : néogothique, néoroman, néoantique, néobyzantin ou art déco !
Les monuments les plus remarquables sont évidemment associés à des noms du gotha local, grandes familles, anciens maires ou parlementaires. Les Creuzé, Proa, De la Fouchardière, Treuille, Laurin, De la Touche, etc. Au titre des curiosités, le visiteur peut s’incliner devant le beau buste sculpté (le seul des lieux) du publiciste Guillemot, rendre hommage en passant au célèbre photographe Arambourou dont la stèle symbolise une rocaille semblable au mont Golgotha, prier face au très ostentatoire monument dédié au pieux chanoine Boislabeille, ancien prêtre de l’église Saint-Jacques. Ou simplement méditer sur la tombe de Colbert Lebeau, tué à l’âge de 22 ans par la barbarie nazie et fait « Martyr du XXe siècle » par le pape Jean-Paul II. Oui, un cimetière, c’est aussi l’histoire de toute une ville.


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