SAN MARTIN José de (1778-1850)
par
José de San Martín fut l’un des principaux artisans de l’indépendance de plusieurs pays d’Amérique du Sud, alors possessions espagnoles. Après avoir servi dans l’armée espagnole, il rentra en Argentine en 1812 et intégra le mouvement indépendantiste. Il participa alors en 1816 à l’unification des provinces du Rio de la Plata (future Argentine). En 1817, à la tête d’une armée de 5000 hommes, il libéra le Chili dont l’indépendance fut proclamée le 12 février 1818. Fort de cette victoire, le Libertador marcha sur Lima en 1820, en ayant sous ses ordres une armée de 4000 hommes, argentins et chiliens. Son combat aboutit à l’indépendance du Pérou le 28 juillet 1821. Nommé « protecteur » du Pérou, il gouverna alors pendant un an. En 1822 il démissionna et s’exila peu après en Europe, en partie découragé par les luttes internes entre unitaires et fédéralistes. Il voyagea dans plusieurs pays avant de se fixer en France. Il décéda à Boulogne-sur-Mer (62).
- Acte de décès de San Martin
- Boulogne-sur-Mer, 1850.
Son testament olographe fut écrit à Paris, le 23 janvier 1844, et désigna sa fille pour unique héritière. Elle avait épousé Mariano Balcarce. Une des clauses rappelait « Sa volonté [...] que son cœur reposât à Buenos Aires ».
Il fut en un premier temps inhumé dans la crypte de la basilique Notre-Dame de Boulogne-sur-mer (62) où seule une plaque rappelle son ancienne présence.
Son cénotaphe est toujours visible dans la crypte de l’édifice.
Mercedes de San Martin, sa fille, avait acquit en 1854 le petit château de Brunoy, dans l’Essonne, avec son mari Mariano Balcarce. Ils firent construire une petite chapelle dans le cimetière pour y faire revenir le corps du général. En un premier temps, leur fille aînée mourut et y fut inhumée. En 1861, le corps du général San Martin revient de Boulogne-sur-Mer et resta à Brunoy jusqu’en 1880. Josepha, la seconde fille de Mercedes, épouse le diplomate mexicain Fernando Gutierrez de Estrada et passa sa vie à Brunoy, à laquelle elle fit de nombreux dons. Elle repose au cimetière de Brunoy depuis 1924.
Concernant le général San Martin, plusieurs tentatives furent faites de le rapatrier au pays. Durant la présidence de Nicolás Avellaneda, on créa la « Commission chargée de rapatrier les restes du Libertador », ce qui fut finalement accompli le 28 mai 1880.
Sa dépouille repose dans la cathédrale de Buenos Aires, dans un imposant mausolée recouvert du drapeau argentin.
Merci à Simon Tiron pour le complément photo.
Commentaires